Cette fin de semaine, Mme Zéhira Yahi, chef de cabinet de la ministre de la Culture, a procédé au Palais de la culture à l'ouverture officielle de la troisième édition du festival de l'enluminure et de la miniature. Ce festival va se poursuivre jusqu'au 20 de ce mois. La partie exposition des œuvres de ces arts islamiques occupe les espaces d'une salle du Palais de la culture. Quant au volet études de ce festival, il se déroule dans les locaux de l'Institut national supérieur de musique. Concernant l'exposition, plus de deux cents tableaux sont exposés. Le visiteur reste en admiration devant l'extrême finesse du travail et de la création artistique de l'œuvre. Le talent des miniaturistes algériens côtoie d'éminents artistes venus de pays arabes et islamiques. Ces artistes du Pakistan, de l'Inde, de Turquie, d'Irak, de Syrie, de Jordanie et même de France, soit de quinze pays, ont été spécialement invités pour ce festival. Ils ont rivalisé d'ardeur pour présenter des œuvres d'un niveau très élevé. M. Mustapha Belkahla, professeur dans les arts musulmans, directeur du Musée national de l'enluminure, de la miniature ainsi que de la calligraphie et partenaire dans l'organisation de ce festival, est présent pour témoigner de la haute valeur des œuvres. M. Mustapha Belkahla souligne : «Nous attribuons six mille dollars pour le premier prix qu'obtiendra le lauréat du concours de ce festival. Ce montant est très bas par rapport à la véritable valeur de l'œuvre cotée sur le plan international». Concernant ce concours, le commissaire de ce festival, M. Moussa Kechkache a annoncé la constitution du jury : «Le président du jury du concours international est M. Mohamed Djehiche, critique d'art et directeur du Musée national des arts contemporains. Avec lui est désigné un autre Algérien, un professeur d'art et peintre de renom, Bachir Yellès. Les trois autres membres du jury sont d'éminents artistes et enseignants venus de pays arabes et islamiques». Le jury délibérera à huis clos. Les prix seront délivrés au cours de la journée de clôture, trois pour la miniature et trois pour l'enluminure. Ce sera une entreprise difficile pour le jury de délimiter ces prix, tant les œuvres sont parfaites, citons celles de l'Irakien Talib Bakir avec des tableaux où les lettres sont incrustées dans un support en cuir, celles du jeune Pakistanais, Muhammad Ashraf Heera, celles de la miniaturiste algérienne, Farida Bach Saïs, avec des tableaux reflétant notre patrimoine culturel et aussi celles de Mireille Zahia Soufflet, venant de France. Cette très talentueuse artiste est la fille du regretté éminent céramiste, Mohamed Boumehdi. Elle réalise ses travaux avec un art sublime. Elle en présente plusieurs en miniature. Mireille Zahia Soufflet maîtrise admirablement les genres de la peinture. Elle suit le tracé de son illustre père en créant des œuvres dans la céramique. Parallèlement à l'exposition, des journées d'études et des ateliers apportent lumière et échanges d'expérience dans l'exercice des arts musulmans.
