Le directeur général d'Algérie Télécom, M. Moussa Belhamadi et le directeur général de la CNMA (Caisse nationale de mutualité agricole), M. Kamel Arba ont procédé hier à la signature de la convention de partenariat entre les deux institutions et Agri Traçabilité du Québec pour la mise en place d'un système national d'assurance et de traçabilité en agriculture en direction du risque animal. Premier du genre en Algérie, ce système consiste en l'identification du cheptel (bovin en premier lieu, et ovin en seconde étape), en accrochant à l'oreille de chaque animal, une puce en plastique comportant, au détail près, toutes les informations concernant l'animal de même pour le mouvement du cheptel. Même si le processus est pris en charge par les experts canadiens, il faut préciser que l'identification du cheptel se fera par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les éleveurs seront accompagnés tout au long de cette opération par des vétérinaires relevant de la puissance publique. Selon M. Cherif Benhabiles, directeur des assurances au niveau de la Caisse, la convention a pour objectif l'introduction de techniques modernes d'élevage à travers l'identification du cheptel par la technique dite RFID. Testée en Algérie depuis un semestre, cette méthode a donné des résultats fort appréciables, suscitant ainsi l'intérêt de bon nombre d'éleveurs. C'est ce qui a d'ailleurs encouragé cette institution financière à s'engager dans cette logique « assurantielle » qui mettra forcément les agriculteurs et les éleveurs dans les meilleures conditions de travail. Cette identification concernera en premier lieu les 50.000 animaux (bovins) assurés auprès de la CNMA. Les éleveurs intéressés peuvent solliciter les services de la CNMA pour bénéficier de cette technologie qui les mettra à l'abri du vol de leur cheptel et des risques de contamination en cas de virus ou de maladie. Et comme l'a précisé le directeur général de la CNMA, ce système contribuera à la diminution des fraudes à tous les niveaux du réseau : fermes, transports, abattoirs et marchés. «Ça nous permettra d'agir dans les plus brefs délais », a-t-il souligné, faisant référence aux dégâts qu'ont eu à subir il y a deux années, les éleveurs d'Adrar et de Djelfa suite aux inondations. Ce système permettra aussi la mise à jour en temps réel de l'information sur le cheptel assuré par la CNMA : sa dispersion géographique, ses statistiques, sa quantité et même son état de santé. Le groupe Algérie Télécom se chargera de la constitution d'une base de données concernant le cheptel assuré, à même de donner une référence à chaque animal, à l'image d'une carte d'identité. Une initiative profitant au département de l'Agriculture, comportera, à travers des statistiques fiables, la richesse bovine et ovine du pays. Le DG de la CNMA a par ailleurs annoncé l'ouverture prochaine de trois grands abattoirs dans les wilaya de Djelfa et Aïn M'lila.
