IATF 2025 : plusieurs contrats d'investissement attendus    IATF 2025 : le président de la République accueille son homologue tchadien à l'Aéroport international d'Alger    IATF 2025 : le Premier ministre par intérim s'enquiert des derniers préparatifs au Palais des expositions    Ghaza: au moins 21.000 enfants handicapés depuis le début de l'agression sioniste    Baddari se réunit avec la Commission nationale d'authentification digitale    Rebiga met en avant l'intérêt majeur porté par l'Etat à la préservation de la mémoire nationale    Attaf reçoit le Directeur général de l'OMPI    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 63.746 martyrs    Persistance de la vague de chaleur à Adrar et In Salah, pluies orageuses et vents de sable dans d'autres régions du pays mercredi et jeudi    L'équipe au complet pour la seconde séance à Sidi Moussa    Hidaoui procède à l'ouverture de la 3e édition des camps spécialisés des jeunes 2025    El-Qods occupée: des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    « À Ghaza, une classe d'élèves disparaît chaque jour », alerte la ministre des AE slovène    Il n'y a pas un problème de l'islam en France mais un problème de la France sioniste avec l'islam    La Belgique reconnaîtra la Palestine lors de l'AG de l'ONU    Ooredoo premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie à obtenir la certification électronique « THI9A »    Eliminatoires du Mondial-2026 Les Algériens à Tizi-Ouzou pour la qualification    Futsal : Clôture du stage de préparation de la sélection nationale    Une des figures marquantes du sport algérien s'en va    La société koweïtienne Metro Holding Company ambitionne d'investir dans la production d'hydrogène en Algérie    La police saisit 19.901 feux d'artifice    Lancement de nouvelles cultures hors filière céréalière et promotion de l'aquaculture    Contrôles nocturnes des commerces : vigilance accrue en période estivale    Quelle politique économique pour l'Algérie face au nouveau pouvoir mondial à l'horizon 2030 ?    Ballalou insiste sur la nécessité d'accélérer sa mise en place    « Je suis une messagère de résilience »    La dépouille du défunt Jaâfar Yefsah inhumée au cimetière de Garidi à Alger    ETUSA: nouveau programme de transport public par bus à compter du 14 septembre    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr prend part à Nouakchott à la 38e Conférence internationale sur la Sira du Prophète    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Honduras    Qualifs-Mondial 2026: les Verts effectuent leur première séance d'entrainement    Khenchela: ouverture d'une semaine culturelle de la wilaya de Tiaret    Plus de 200 participants à l'événement    manifestation pour Ghaza avec plusieurs milliers de personnes en marge de la Mostra à Venise    Ligue 1 Mobilis: le derby USM Alger-MC Alger se termine sans vainqueur    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un pan de l'Histoire disparaît : Notre part d'héritage
Publié dans Horizons le 08 - 11 - 2009

C'est l'implacable loi de la nature. Les artisans de la libération s'en vont un par un. Les rangs de cette génération deviennent de plus en plus clairsemés. L'ancien moudjahid est rarement un fringant jeune homme de nos jours. Combien il avait raison Hampaté Ba qui disait «qu'en Afrique, un vieux qui meurt est une bibliothèque qui brûle». Au-delà de l'affliction des familles des disparus, c'est le pays qui voit s'envoler à chaque disparition une partie de sa mémoire. Un Merzougui ou un Boumaza appartient aux siens certes. C'est aussi un homme dont le parcours se confond avec celui du pays. A ce titre, son expérience n'est pas du registre des biens personnels. Tout Algérien a droit à une part de cet héritage. Il faut constater que beaucoup d'artisans de la libération du pays n'ont pas laissé d'écrits. Ben Mhidi, Didouche ou Amirouche ont-ils eu du temps à cette tâche dans le feu du combat ? Les Algériens, plus d'un demi-siècle après le début de la révolution, ont pourtant toujours soif de connaissances et d'éclairages sur cette période qui a encore beaucoup d'incidences sur notre présent. Les meilleurs succès de librairies ne sont-ils pas en général des ouvrages qui abordent cette période ? Il est heureux de constater que contrairement aux années qui ont suivi l'indépendance, beaucoup ont décidé de livrer leurs souvenirs. L'histoire ne s'écrit plus au delà de la mer mais en la matière, il n'existe plus de livres sulfureux.
Petit à petit, la chape de plomb qui s'est levée sur l'expression a permis à de nombreux acteurs de s'exprimer. A côté d'officiers comme Ali Kafi, Bouhara, Nezzar, des dirigeants politiques comme Boudaouad, Ali Haroun, Harbi ou Redha Malek ont consigné des événements dans des documents qui sont une matière de grande valeur pour les historiens. Pour ne prendre que l'exemple du déclenchement de la révolution, hormis le livre de Ali Zamoum, aucun moudjahid n'a rédigé des souvenirs précis sur cette nuit historique. Mieux, même des responsables subalternes au niveau des wilayas ont permis de mieux connaître les différents services de l'ALN et ses méthodes d'organisation sur les plans du renseignement, de la santé… Les pouvoirs publics ont certes inscrit comme préoccupation et urgence l'écriture de l'histoire. L'une des missions confiées aux structures de l'ONM est la collecte de témoignages, de documents. Beaucoup a été fait au niveaux des différentes wilayas historiques et les nouvelles générations peuvent, dans les musées, retrouver les traces des hommes qui se sont sacrifiés pour la liberté. Dans la moindre commune on est désormais capable de vous exhiber des portraits de chahid, d'aligner leur nombre… Le temps est pourtant compté, chaque militant qui part sans léguer à la postérité ses mémoires ou a tout le moins sans s'être confiés à des historiens chercheurs est une perte difficile à rattraper. Pire, elle ouvre la voie aux manipulation et aux occultations.
Alors, comme disait le grand écrivain Mouloud Mammeri, «happons les dernières paroles avant que la mort ne les happe». Par l'écrit ou l'image, le passé doit être préservé, connu et transmis.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.