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Un pan de l'Histoire disparaît : Notre part d'héritage
Publié dans Horizons le 08 - 11 - 2009

C'est l'implacable loi de la nature. Les artisans de la libération s'en vont un par un. Les rangs de cette génération deviennent de plus en plus clairsemés. L'ancien moudjahid est rarement un fringant jeune homme de nos jours. Combien il avait raison Hampaté Ba qui disait «qu'en Afrique, un vieux qui meurt est une bibliothèque qui brûle». Au-delà de l'affliction des familles des disparus, c'est le pays qui voit s'envoler à chaque disparition une partie de sa mémoire. Un Merzougui ou un Boumaza appartient aux siens certes. C'est aussi un homme dont le parcours se confond avec celui du pays. A ce titre, son expérience n'est pas du registre des biens personnels. Tout Algérien a droit à une part de cet héritage. Il faut constater que beaucoup d'artisans de la libération du pays n'ont pas laissé d'écrits. Ben Mhidi, Didouche ou Amirouche ont-ils eu du temps à cette tâche dans le feu du combat ? Les Algériens, plus d'un demi-siècle après le début de la révolution, ont pourtant toujours soif de connaissances et d'éclairages sur cette période qui a encore beaucoup d'incidences sur notre présent. Les meilleurs succès de librairies ne sont-ils pas en général des ouvrages qui abordent cette période ? Il est heureux de constater que contrairement aux années qui ont suivi l'indépendance, beaucoup ont décidé de livrer leurs souvenirs. L'histoire ne s'écrit plus au delà de la mer mais en la matière, il n'existe plus de livres sulfureux.
Petit à petit, la chape de plomb qui s'est levée sur l'expression a permis à de nombreux acteurs de s'exprimer. A côté d'officiers comme Ali Kafi, Bouhara, Nezzar, des dirigeants politiques comme Boudaouad, Ali Haroun, Harbi ou Redha Malek ont consigné des événements dans des documents qui sont une matière de grande valeur pour les historiens. Pour ne prendre que l'exemple du déclenchement de la révolution, hormis le livre de Ali Zamoum, aucun moudjahid n'a rédigé des souvenirs précis sur cette nuit historique. Mieux, même des responsables subalternes au niveau des wilayas ont permis de mieux connaître les différents services de l'ALN et ses méthodes d'organisation sur les plans du renseignement, de la santé… Les pouvoirs publics ont certes inscrit comme préoccupation et urgence l'écriture de l'histoire. L'une des missions confiées aux structures de l'ONM est la collecte de témoignages, de documents. Beaucoup a été fait au niveaux des différentes wilayas historiques et les nouvelles générations peuvent, dans les musées, retrouver les traces des hommes qui se sont sacrifiés pour la liberté. Dans la moindre commune on est désormais capable de vous exhiber des portraits de chahid, d'aligner leur nombre… Le temps est pourtant compté, chaque militant qui part sans léguer à la postérité ses mémoires ou a tout le moins sans s'être confiés à des historiens chercheurs est une perte difficile à rattraper. Pire, elle ouvre la voie aux manipulation et aux occultations.
Alors, comme disait le grand écrivain Mouloud Mammeri, «happons les dernières paroles avant que la mort ne les happe». Par l'écrit ou l'image, le passé doit être préservé, connu et transmis.


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