Monsieur le directeur, à quoi attribuez-vous les bons résultats de cette campagne ? Tout d'abord, il faut préciser que les résultats en question sont dûs plus particulièrement aux efforts des oléiculteurs de la wilaya, le potentiel de la wilaya est considérable et se situe dans la région de Sig qui historiquement connaît ce produit et d'autres zones également. Les structures de l'Etat ont pour leur part joué un rôle d'encadrement de ces agricultures. Les agriculteurs ont bénéficié d'un apport en matière de savoir – faire, de mise en place de techniques d'irrigation… C'est exact, les résultats sont le fruit également de la vulgarisation, de l'introduction des techniques d'économie, d'eau comme le système de goutte-à - goutte mais aussi il ne faut pas sous -estimer l'adhésion des agriculteurs à ces techniques qui ont permis de gagner de nouvelles superficies. Quand on parle de Sig, on évoque la sigoise, sa préservation, sa labellisation... La sigoise a déjà sa renommée au plan mondial même et la labellisation du produit est en cours, elle est la prérogative de l'institut national des techniques de l'arboriculture fruitière qui l'a déjà prise en charge. Elle est en bonne voie. La « Sigoise » a sa renommée, mais il y a aussi le savoir- faire de toute cette région, son berceau qui s'étend aux autres secteurs, à tout le territoire de la wilaya. Pensez-vous, dans votre programme, procéder à l'extension des superficies réservées à l'oléiculture ? Tout d'abord, l'intérêt pour ce produit y est déjà, les producteurs sont convaincus, le potentiel et le savoir –faire existent aussi, il y a de ce fait un programme d'extension de l'oléiculture vers d'autres espaces, qui se prêtent à cette pratique, des zones de montagnes considérées comme pauvres, des zones accidentées où l'olivier est rentable où l'on peut utiliser de l'eau traitée au niveau des stations. Il faut savoir que la wilaya de Mascara est une région pilote en matière de réalisation de stations de lagunage. L'eau ainsi traitée devenue conventionnelle permettra de créer de petites oliveraies. Ce qui se soldera par un renforcement du potentiel oléicole de la région. Le potentiel de la wilaya est dominé surtout par l'activité de transformation Il y a une tradition qui fait que dans la wilaya, le travail se limite à la conservation mais, notre politique vise à travers les extensions en montagnes et dans les zones accidentés à orienter les agriculteurs vers l'augmentation de la culture d'oliviers pour la production de l'huile. La wilaya a un potentiel en la matière, elle occupe la troisième place sur le plan national. On va essayer d'encourager la mise en place d'infrastructures par la construction d'huileries, et ce pour absorber ce produit et diversifier la production et satisfaire les besoins alimentaires des populations, notamment l'huile.
