Photo : Makine F. Les travailleurs entament aujourd'hui leur neuvième jour de grève. « Nous sommes bien organisés. Nous observerons des sit-in et des marches et nous poursuivrons notre mouvement de protestation jusqu'à l'ouverture du dialogue et la satisfaction totale de nos doléances », nous dira M. Mustapha Zetoutou, chargé des conflits auprès du syndicat de l'entreprise. Il a souligné que c'est à travers ces marches, que les travailleurs ont voulu pacifiques, que les revendications seront scandées haut et fort. Le syndicat déplore la passivité, voire le silence, de la direction générale de l'entreprise. « Tout le monde nous fait la sourde oreille et nous tourne le dos », lance un des syndicalistes rassemblés à l'extérieur de l'entreprise. «Nous ne comprenons pas, nos revendications sont légitimes», regrettant également « l'inertie » du PDG de l'entreprise, d'où la décision de le saisir par écrit. « La SNVI ne dépend d'aucune SGP alors pourquoi ne pas lancer les négociations au niveau de l'entreprise », suggère le même interlocuteur. M. Abdesselam Benmouloud, responsable par intérim de la Fédération nationale de sidérurgie, mécanique et électronique, a, pour sa part, souligné que « nous sommes à huit jours de grève et rien n'a été fait pour débloquer la situation. Il a indiqué que les responsables concernés doivent « prendre conscience de l'ampleur de cette grève » dont les retombées sont loin d'être négligeables. « Le manque à gagner se chiffre à des milliards », a affirmé M. Zetoutou.
