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CENTRE DE THALASSOTHÉRAPIE DE SIDI FREDJ : la remise en forme, mode d'emploi
Publié dans Horizons le 11 - 08 - 2009

Photos : Slimene SA. Il est indéniable qu'aujourd'hui, les soins par l'eau de mer est une thérapie pour lutter, d'une part, contre le stress et le surmenage et, d'autre part, pour faire des séances de sport qui entrent dans le cadre de la rééducation fonctionnelle (problèmes d'hernie discale, arthrose, tendinite, etc.) qui sont des soins médicalisés, outre la remise en forme.
Le centre de thalassothérapie trône majestueusement sur la presqu'île de Sidi Fredj. Première à l'échelle nationale et peut-être continentale, cette année, cette structure dont la renommée a dépassé les frontières, a fêté ses 28 ans au mois de février passé. Côté hôtellerie, ce centre est doté de 147 chambres, quatre suites juniors, un grand salon, une cafétéria, des boutiques, un salon de coiffure, deux salles de restauration. Côté soins, il y a deux sections. La première est réservée aux soins humides. Elle englobe une piscine de rééducation fonctionnelle, une piscine de natation, un couloir de marche avec « jet-stream », un bain hydro massant, douche à jet, sauna et bain de vapeur. La deuxième section est destinée aux soins à sec soit : l'enveloppement de paraffine, la physiothérapie, la pressothérapie et le massage.
A l'extérieur, le centre est longé par une belle plage au sable fin, deux piscines (l'une pour adultes et l'autre pour enfants) et de belles criques dont la limpidité de l'eau laisse entrevoir les oursins et autres coquillages d'une blancheur immaculée.
LES BIENFAITS DE L'EAU THERMALE ET DU MASSAGE
Il est 10 heures passées de quelques minutes. A l'étage des soins, Karima Kabar, une aide kinésithérapeute est, apparemment, déjà fatiguée vu les plaques de sueur visibles de loin sur son tee-shirt rose bonbon. Les curistes, femmes notamment, se relayent sur son matelas pour se faire masser à l'endroit endolori. Son travail est exécuté en position debout. Par la suite, les pensionnaires sont dirigées vers le jacuzzi pour un autre massage. Cette fois-ci, ce ne sont pas les mains expertes de Karima, mais c'est avec l'eau de mer chaude sortie par les petits trous du bassin comme un geyser, en un temps qui ne dépassera pas dix minutes. «C'est très indiqué pour soulager les rhumatismes et l'arthrose», soulignera Karima. Après cette méthode qui a prouvé son efficacité, les curistes sont conduits vers le bain de vapeur. Cette formule permet une relaxation des muscles et la détente pour le bien-être. Pour ceux et celles qui ne souffrent pas d'hypertension et de maladies cardiaques, mais qui ont des kilos en trop à perdre, le sauna est bien recommandé. Cinq à dix minutes pour chaque pensionnaire avec surveillance, et selon les prescriptions du médecin. Juste à côté, le jet de douche qui favorise la circulation sanguine et le drainage.
Dans la piscine, Amel Henine, professeur de sport, mène « à la baguette » plusieurs groupes de curistes. Sur une musique appropriée qui invite au déhanchement, les femmes, tous âges confondus, suivent à la lettre les consignes de Amel. Des mouvements d'étirement et d'assouplissement sont exécutés pour soulager les douleurs de l'hernie discale, la tendinite et l'arthrose. Fatima, qui a plusieurs belles-filles, souffre affreusement d'arthrose cervicale et de lombalgie. Son médecin traitant lui a suggéré des séances d'aquagym et de massage. Ses nombreux enfants ont cotisé pour lui offrir un séjour au centre de thalassothérapie. C'est la troisième année consécutive qu'elle fréquente ce centre bien qu'elle réside dans une wilaya de l'Ouest. «Après cette cure bienfaitrice sur ma santé, mon mental et mon moral, j'affronte les problèmes quotidiens avec sérénité», affirme-t-elle. «C'est presque une cure de jouvence», dit-elle en riant.
De l'autre côté des piscines et des soins d'hydrothérapie, il y a la salle de rééducation fonctionnelle avec des box de massage et d'électrothérapie. Un des cinq kinésithérapeutes s'occupe de Kamel. Ce dernier s'est fracturé la rotule. Il vient pour renforcer les quadriceps des muscles du genou en face de l'espalier. «C'est en jouant au foot que je me suis blessé», dira Kamel sans autre explication vu la douleur qui le tenaille.
Le kiné expliquera que le plâtre lui a fait fondre les muscles. Dans le centre, il lui est prescrit la réadaptation physique pour pouvoir retrouver pleinement l'usage de sa jambe et pour pouvoir rejouer au football. A côté, un citoyen victime d'une ostéomyélite. Il a été opéré et son médecin traitant lui a prescrit une cure pour l'entretien musculaire. Travaillant dans une base pétrolière à Hassi Messaoud, Mourad a bénéficié d'une prise en charge de la Cnas de 21 jours.
Tayebi Aïssa, un octogénaire est un habitué des lieux depuis 1988. Il est originaire de Bou Saâda. «Chaque année, en été, je viens en externe pour une cure de 21 jours », a-t-il indiqué. Son problème ? Une méchante arthrose au genou droit. Pour marcher, il doit s'appuyer sur sa canne. Il affirme qu'il a trouvé un personnel soignant aimable, à la hauteur de ses exigences de commerçant à la retraite.
LES CURISTES DU WEEK-END
Cette station balnéaire ne se limite pas seulement à prendre en charge les malades munis d'une prise en charge de la Cnas ou des citoyens aisés, non affiliés à une assurance, pour bénéficier d'une remise en forme. Evacuer le stress, décompresser, faire le vide, repartir du bon pied, surmonter les douleurs du dos à cause des nombreuses heures passées dans la voiture ou en face du micro-ordinateur, traiter le problème de la circulation sanguine ou du surpoids sont des bouts de phrases qui reviennent à chaque fois dans la bouche de Rosa Selmi, chef de service commercial. En effet, ils sont nombreux ceux qui ont adopté, durant le week-end, cette formule. Cette dernière consiste à prendre un abonnement mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel pour bénéficier durant trois heures trente, soit de 8 heures 30 à 12 heures, d'une séance d'aquagym, de bain bouillant, de douche à jet et de séance de relaxation avec l'aide d'un psychologue. A la fin de ces séances, un thé ou un café avec des gâteaux secs sont offerts. «Le tout est facturé à 1300 dinars la matinée, sans la restauration», dira Rosa.Tous les curistes internes ou externes subissent un questionnaire relatif à leur état de santé de la part du médecin du centre avant leur admission pour les soins. Car il faut savoir que l'eau de mer chauffée est déconseillée pour certaines pathologies comme l'hypertension ou les problèmes cardiaques.
Les curistes ne se bornent pas à suivre leur programme de soins. Après une sieste bien méritée, et le repas du soir, il est proposé des orchestres, des concours et des jeux. Ainsi, Miss Thalasso, des défilés de mode, des groupes de danseurs… sont programmés pour ajouter une note de gaîté au séjour.
A l'intérieur du centre, les retraités, notamment, lisent la presse tandis que leurs épouses sont collées au téléphone prenant des nouvelles de la famille laissée, parfois, à plusieurs centaines de kilomètres du centre. A l'extérieur du centre, c'est carrément les pieds dans l'eau, l'esprit en vacances et la tête enfouie sous un chapeau. Les deux piscines (pour adultes et enfants) sont prises d'assaut. D'autres ont préféré l'eau claire de la plage « Belle Crique ». En réalité, cette plage est petite et porte bien son nom. Elle suffit à peine à deux ou trois familles. Pas plus. Elle est calme et peu profonde. Les oursins collés aux rochers sous l'eau sont cueillis à la pelle. «Que demander de plus !», s'exclame le papa de Amine, un bout de chou pas plus haut que trois pommes visiblement satisfait de sa pêche. « On cherche la sécurité avant tout dans un espace qui nous offre toutes les commodités» a-t-il ajouté.
En effet, tout est filtré par les agents de sécurité. L'endroit est propre et les bambins barbotent dans l'eau en poussant des cris avec l'insouciance qui leur sied et sous l'œil vigilant des parents. C'est le cas de Mme F. K qui parle tout en surveillant ses deux enfants déjà « grillés » par le soleil. Cette famille dont le père est chef de département à Sonatrach, préfère le centre de thalassothérapie à un séjour à l'étranger. « Vacances et soins durant une semaine, c'est le rêve », affirmera-t-elle. En plus, ce sont les œuvres sociales de l'entreprise qui prennent en charge tous les frais », a-t-elle souligné. Pour la surveillance des enfants, F.K. et son époux se relayent pour les soins.
L'APPORT DES ŒUVRES SOCIALES
Pour M. Idriss Mouaci, PDG de ce centre, «l'appellation de thalassothérapie est actuellement inadaptée car la nouvelle tendance s'oriente vers la remise en forme qui est la plus développée de par le monde. A l'origine, explique-t-il, le centre de thalassothérapie est un établissement dédié à la rééducation en milieu marin. C'est pour cela que nous avons mis en place la formule de remise en forme pour les travailleurs durant le week-end».
«Les curistes sont généralement munis d'une prise en charge de la Cnas qui est notre client, entre autres », dira le premier responsable de ce centre. La prise en charge coûte 1800 dinars toutes prestations confondues. Toutefois, les curistes qui ne sont pas pris en charge à 100% doivent rajouter la différence. Le curiste hébergé dans une chambre double devra payer 3400 dinars pour la durée de la cure. Malheureusement, dans la plupart des cas, les curistes renoncent aux soins au bout d'une semaine.
«Cet état de fait n'arrange ni les malades ni le centre», dira M. Mouaci. Par ailleurs, les tarifs fixés par la Cnas en 2001 n'ont pas été révisés depuis. «C'est pour cela que le centre est en négociations avec la Cnas pour augmenter sa participation et diminuer celle du curiste. Pour optimiser la structure dont il a la charge, le PDG a signé des conventions avec les œuvres sociales de certaines sociétés à l'année en incluant la saison estivale pour un séjour d'une semaine pour chaque famille.
Il est mis à leur disposition des chambres et les familles des travailleurs s'y relayent. Sonatrach et Naftal en font partie et constituent le plus gros des clients assidus.
Côté baignade, le PDG a regretté que la commune de Staoueli ait donné en concession la plage de la thalasso à d'autres. Pourtant, cette plage n'est autre que le prolongement du centre balnéaire et des aménagements y ont été effectuées aux frais du centre. Comme signalé plus haut, le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, en plus des soins prodigués par une équipe de spécialistes jeunes et compétents, est un havre de paix, de détente et de remise en forme avec des techniques modernes. S'agissant du mois de Ramadhan, qui arrive à grands pas, le centre fermera ses portes durant cette période et mettra son personnel en congé. Ce mois est mis à profit pour procéder aux réparations, à la maintenance des appareils, d'après le PDG.
LA THALASSO, UNE HISTOIRE D'EAU
La thalassothérapie trouve ses racines dans l'Antiquité. C'est à cette époque que l'homme prend conscience des vertus de l'eau dans le traitement des infections. Au fil des âges, les propriétés thérapeutiques de l'eau de mer n'ont eu de cesse de s'affirmer avant le coup de frein porté au milieu du XXe siècle. Rajeunie dans ses méthodes et ses structures, la thalassothérapie fait son grand retour.
"Seule la Nature guérit les malades" assurait déjà Hippocrate au Ve siècle avant Jésus-Christ. Le père de la médecine occidentale conseillait déjà les bains d'eau de mer pour soigner les problèmes d'articulations et les lombalgies. En Europe, au Moyen-âge, une certaine méfiance naît à l'égard de l'eau soupçonnée de véhiculer les maladies. Mais, Ambroise Paré, premier chirurgien du roi Henri III à la fin du XVIe siècle, conseille au souverain d'aller «se baigner dans la mer pour guérir de certaines gales dont il était atteint».
LES BASES SCIENTIFIQUES DE LA THALASSOTHÉRAPIE
Le terme "thalassothérapie" utilisé de nos jours a été inventé en 1865 par un jeune médecin, Joseph de la Bonnardière. Le premier congrès international des bains de mer et d'hydrologie réunit 150 participants de plusieurs pays européens à Boulogne-sur-Mer en 1894. Vingt ans plus tard, le Congrès de thalassothérapie rassemble 600 médecins et voit la création d'une Association internationale de Thalassothérapie. Mais le père fondateur de la discipline est incontestablement le Dr René Quinton qui publie en 1904 "L'eau de mer, milieu organique".


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