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Yacef Saadi raconte la grève des 8 jours de 1957 : La question algérienne portée devant l'ONU
Publié dans Horizons le 26 - 01 - 2010

«Si nous n'avions pas acquis l'indépendance, la grève des 8 jours de 1957 aurait été une erreur !», a estimé Yacef Saadi, hier lors du forum d'El Moudjahid consacré à ce mouvement déclenché le 28 janvier 1957 par le FLN. «C'est Abane Ramdane, alors membre du Comité de coordination et de l'exécution, qui a lancé l'idée de grève. Il a fait un véritable plaidoyer ! Krim Belkacem était plutôt sceptique. Moi aussi d'ailleurs. Nous avions peur des retombés de cette manifestation. Je ne voulais pas que la grève se poursuive au-delà de 3 jours. Mais la décision était déjà prise», dit-il. Le but de cette grève ? «Dénoncer la torture et la violence contre les Algériens et faire connaître la cause algérienne sur la scène internationale. D'ailleurs, nous avons choisi la date du 28 janvier au 04 février, car elle coïncidait avec l'ouverture de la session de l'ONU», se rappelle-t-il. Une fois la décision prise, Yacef Saadi était chargé de la mise en œuvre. «On nous a confié une mission pour laquelle nous n'étions pas qualifiés, nous qui avions l'habitude de déposer des bombes et tirer des balles.
Mais nous étions obligés de nous incliner. C'est pour cette raison d'ailleurs que nous avons baptisé cette opération de «grève à bras croisés». Ben M'hidi m'a remis 10 millions de francs pour mener à bien notre mission et implanter des points de vivres. Mais c'était loin d'être suffisant. Le général Massu qui a eu vent de la grève menaçait de couper les vivres dans les quartiers musulmans», raconte-t-il. Il fallait donc, poursuit-il, se préparer au pire. «Il fallait nourrir les 700 .000 habitants de la capitale dont 80.000 à la Casbah. C'est ainsi que nous avons fait appel aux artistes femmes pour les introduire dans les foyers. Elles devaient inciter les familles à participer à cet événement et faire le recensement des familles nécessiteuses. Elles leur ont distribué des bons d'achat pour les denrées alimentaires, avec la collaboration des commerçants.» Ces derniers, se souvient-il, ont également pris l'initiative de stocker la moitié de leurs marchandises pour la distribuer gratuitement aux habitants. Les pieds-noirs, entendant parler de la grève, se sont précipités chez les épiceries pour faire leur ravitaillement. «Nous avions peur de la réaction de certains mouvements fanatiques des colons. Les 400. 000 colons qui habitaient Alger avaient demandé à la police française de les munir d'armes. Nous avions donc décidé d'intensifier les attentats pour leur faire peur et paralyser leur mouvement. Nous avons effectué 90 attentats rien qu'au mois de décembre 1956. Un mois environ avant le déclenchement de la grève. Mais nos militants avaient reçu l'ordre de suspendre leurs opérations durant la grève», évoque-t-il. Le premier jour de la grève était une réussite, affirme-t-il. «Tout s'était passé dans le silence. Même la réaction de l'armée française. Aux premières heures du premier jour de la grève, des milliers de parachutistes étaient en place ainsi que des soldats qui attendaient le signal pour s'introduire dans les foyers. Le dispositif d'encerclement de la Casbah s'est enclenché à la Casbah. Sur le littoral, 50. 000 soldats étaient prêts pour l'assaut, pour exécuter «l'opération Champagne.» Les objectifs politiques de la grève ont été atteints. La voix de l'Algérie s'est faite entendre dans le monde. Mais le prix à payer était cher. «Des milliers d'Algériens ont été arrêtés, licenciés de leur travail, expulsés de leur maison,…40% de la population de la capitale a subi des interrogatoires », affirme Amer Rakhila, historien et avocat à la cour qui a pris aussi la parole lors de cette rencontre organisée à l'initiative de l'association Mechaal el Chahid.

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