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A propos de son dernier roman : «Ce sont des choses qui m'obsédaient depuis longtemps»
Publié dans Horizons le 26 - 04 - 2010

Samedi dernier, un public nombreux est venu à la rencontre de Rachid Boudjedra qui était à la librairie Media-Plus pour une vente dédicace de son dernier roman les Figuiers de Barbarie, paru aux Editions Barzakh. Fidèle à ses prises de positions et son franc parlé, Rachid Boudjedra revient dans cette interview sur son dernier roman ainsi que sur les polémiques rapportées ces derniers jours par la presse. Les Figuiers de barbarie, évoque profondément la période coloniale et les rapports entre l'Algérie et la France. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour dévoiler toutes ces choses ?
Tout d'abord, j'ai déjà écrit sur la guerre d'Algérie dans mes précédents romans, Le Vainqueur de coupe par exemple. Puis, il est vrai que j'en parle cette fois-ci d'une façon plus détaillée, sur les interventions des généraux français pendant la conquête d'Alger, d'Oran ou de Constantine, ou encore à propos des problèmes internes du FLN. Ce sont des choses qui m'obsédaient depuis longtemps.
Malgré que ça reste de la fiction, mais beaucoup de choses que vous écrivez sont vraies. Est-ce que l'écrivain peut selon vous se permettre le temps d'un roman de devenir historien ?
Non je ne le crois pas. L'historien fait son travail et nous avons le nôtre. Je dirai que la littérature s'engage a dans les conditions humaines, on peut toujours rapporter des vérités mais c'est une approche prudente. Par exemple pour la guerre d'Algérie, je parle des généraux français qui exerçaient une violence féroce contre notre peuple et je rends hommage à nos héros qui étaient formidables. La littérature est fonctionnelle, elle est libre et pas absolue. Dans mon roman, j'ai étudié l'histoire non pas du côté officielle, celle des livres et des manuels scolaires, mais j'ai consulté des correspondances entre généraux français, c'est plus intimiste qu'un travail d'historien.
Vous avez déclaré que votre roman s'adresse à un lectorat algérien. Toutefois ne pensez-vous pas que les Français ont besoin aussi qu'on leur parle de l'Histoire commune des deux pays ?
Il faut savoir que mon roman a d'abord été édité en France. Donc je crois que les Français peuvent le lire facilement. Ceci dit, le rapport entre les deux lectorats n'est pas le même, le roman parle de notre identité algérienne.
Encore une fois, le roman que vous publiez est autobiographique et aborde une période de votre vie. Ne songez-vous pas un jour à écrire un roman autobiographique linéaire et plus précis ?
Non je ne veux pas. C'est un problème de technicité et de nature. La disgression me vient naturellement. Mais c'est vrai par exemple que je n'ai pas voulu parler de certaines choses car j'estime que plus on écrit sur sa propre histoire avec une vérité qui est relative, plus c'est honnête et clair.
Amine Zaoui, avait déclaré ici même il y a quelques semaines, qu'il se sent plus à l'aise avec son public francophone. Ressentez vous cela, vous qui écrivez dans les deux- langues, l'arabe et le français ?
Non pas du tout. J'ai le même rapport avec les deux langues et les deux lectorats. Le citoyen algérien arabophone peut bien comprendre mes idées sans problèmes.
Constantine est souvent citée dans vos œuvres, notamment dans Les Figuiers de Barbarie. Que représente cette ville pour vous ?
Elle est en moi et je suis en elle. J'avais six mois quand je suis venu ici. Peut être que je fais un retour d'âge, Constantine est liée à mon enfance.
Enfin, que reprochez-vous à Yasmina Khadra et Albert Camus ?
Pour Yasmina Khadra rien du tout, sauf qu'il travaille sur le brûlant, sur l'actualité, il est donc plus journaliste que romancier. Il colle le politique au roman polar mais c'est son choix et c'est son droit, je ne lui reproche rien, il a ses lecteurs. Quant à Camus, il est un bon écrivain pour les classes de terminal et j'estime qu'il est un auteur français qui écrivait dans un décor algérien. Je tiens aussi si vous le permettez à démentir des propos qui ont été publiés dans un journal francophone : je n'ai jamais critiqué le régime, ni le président de la République.


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