Le rideau est tombé, hier soir à Constantine, sur le 3e Festival international du malouf qui a conféré, près d'une semaine durant, une belle ambiance à la ville du Vieux Rocher. La soirée de clôture qui s'est déroulée dans la salle du Théâtre régional (TRC), archicomble, au point que de nombreuses personnes ont dû être refoulées, a été animée par l'orchestre pilote de la ville de Constantine et la troupe Layali Ettarab venue de Libye. La formation constantinoise, conduite par El-Hadj Mohamed-Tahar Fergani et Rahmani Salah, a transporté le public dans une ambiance digne des moments glorieux de la musique constantinoise. Continuant sur la lancée de la soirée de mardi qu'il a également animée aux côtés de la Tunisienne Sonia Mbarek, l'orchestre a donné l'occasion à 10 chanteurs de malouf, parmi les plus notables encore en activité sur la scène locale, de donner la pleine mesure de leur talent. Animés de la volonté de donner la meilleure image du malouf constantinois, les interprètes qui se sont succédé sur les planches du TRC se sont donnés à fond et ce, à la grande joie d'un public totalement acquis. Fergani, malgré son âge, a justifié son statut de véritable icône du malouf en interprétant avec brio un morceau du patrimoine andalou devant une assistance respectueuse et admirative. La soirée a été marquée par un hommage à ce grand chantre du malouf, Rahmani Salah, et au cheikh Kaddour Darsouni ainsi qu'à la chanteuse Thouraya.
