Constat n L'assurance contre les catastrophes naturelles est très faiblement couverte, malgré son caractère obligatoire après le séisme de Boumerdès et les inondations de Bab El-Oued. Interrogé lors de son passage ce matin à la chaîne III sur le faible taux d'assurance contre les catastrophes naturelles en Algérie, le P-DG de la SAA et président de l'Union des assurances et réassurances Amara Latrous a indiqué que «les algériens n'assurent pas leurs biens immobiliers parce qu'ils n'ont pas une culture dans ce sens comme dans les pays développés. Toutefois, je pense que les assureurs sont en train de faire des efforts appréciables pour sensibiliser les clients pour souscrire à ce type d'assurance», a-t-il estimé. En Algérie, les citoyens compte beaucoup sur les indemnisations de l'Etat en cas de catastrophes. «Certes l'Etat prend en charge les citoyens en cas de catastrophe, mais il devra un jour arrêter de puiser dans le trésor public pour tout couvrir au profit des citoyens.» Les Algériens payent en moyenne 17 dollars pour s'assurer, alors que dans certains pays, les citoyens peuvent payer jusqu'à 2 000 dollars pour le faire. Jusqu'à maintenant la CAT-NAT (catastrophes naturelles) ne garantit que quatre événements qui sont les tremblements de terre, les inondations, les coulées de boue et les tempêtes et vents violents. Interrogé sur la non-disponibilité d'une assurance contre la sécheresse, M. Latrous a indiqué que les assureurs vont couvrir ce phénomène dans les deux prochaines années, précisant que des études sont en cours pour déterminer à la fois les capacités de couverture et pour appréhender de façon sereine ce risque. En 2008, les assureurs ont délivré 342 000 contrats, toutefois, pour le premier semestre de 2009, ils en ont enregistré plus de 200 000. «Cela veut dire que nous avons tendance de plus en plus à faire souscrire de nouveaux contrats.» Les assureurs prévoient d'atteindre 400 000 contrats d'ici à la fin de l'année en cours, ce qui est un chiffre plus intéressant que celui enregistré en 2008. Au titre des sinistres enregistrés pendant l'année 2008, les assureurs ont payé quelque 334 millions de dinars pour les inondations. En 2008, ils ont enregistré un chiffre d'affaires d'un milliard 100 millions de dinars, contre plus de 600 millions de dinars au premier semestre de l'année 2009. «Les assurances sont un marché en pleine expansion qui se développera davantage dans les années à venir», a-t-il estimé. l L'assurance automobile représente 40% du portefeuille des assureurs, malgré les dispositions prises par les pouvoirs publics en matière d'importation et de vente de véhicules. 28 milliards de dinars, c'est le montant du chiffre d'affaires de ce type de couverture en 2008, ce chiffre peut atteindre les 35 milliards de dinars en 2009, vu l'augmentation du parc automobile en Algérie, en plus de la hausse des ventes de véhicules neufs. Les assureurs continueront ainsi d'assurer les véhicules, notamment en tout risque et œuvreront pour fidéliser leurs clients.