L'influence de l'islam est déterminante dans ce type de conception qui fait de la vie et de la mort des décrets divins : avant même sa naissance l'homme porte sa destinée. Ni la maladie, ni la vieillesse, ni même les accidents ne peuvent être considérés comme les causes de la mort. Ce ne sont que les moyens qui permettent à la volonté de Dieu de se réaliser. Il en va de même de la naissance, qui ne peut être le fait de l'homme : «Sourate. 6, chap. 98». Les Berbères primitifs croyaient à la survie de l'âme, ainsi que nous le montrerons plus loin, mais c'est l'islam qui va donner à cette croyance toute son importance. Le christianisme l'a précédé, mais cette religion, confinée essentiellement dans les régions romanisées, n'a pas eu suffisamment d'extension pour bouleverser les conceptions berbères, restées largement païennes. Certes, des croyances anciennes vont subsister (comme la cérémonie du quarantième jour ou l'incubation), mais l'islam ne va pas imposer seulement ses principes sur la vie et la mort, mais également son cérémonial funéraire : la toilette funèbre, le linceul, la prière des morts et l'enterrement.