Résumé de la 5e partie Sadek découvre que Bahia, qu?il rencontre dans la maison de rendez-vous avec sa petite fille, n?est autre que l?épouse de son ami Tahar. Il décide de lui en parler. Et il décide d?en avoir le c?ur net, l?esprit profondément troublé. De nombreuses questions, qui paraissaient anodines jusque-là dans le comportement de sa femme, semblent maintenant trouver une réponse. «Elle a changé ces derniers temps, mais cela voudrait-il dire qu?elle me trompe, qu?elle ose me tromper après ce que j?ai fait pour elle, moi qui l?ai retirée de la boue ? Que lui manque-t-il ? Pourquoi fait-elle cela ?» Ces douloureuses interrogations demeurent sans réponse pour Tahar, qui sent soudain ses jambes vaciller. «Et ma petite fille, Sarah, que cette chienne amène avec elle pour l?initier à son ancien métier, dès le plus jeune âge? Mon Dieu ! Comment ai-je pu croire qu?elle guérirait de ses vices ?» Et prétextant un voyage, il s?éloigne de la maison et revient se poster dès le début de l?après-midi au coin de la rue. Tenant Sarah par la main, Bahia sort de la demeure, il les suit jusqu?à l?appartement de Rachida. Il attend environ un quart d?heure, avant de sonner à son tour? C?est sa femme qui lui ouvre. La stupeur, puis l?effroi se peignent tour à tour sur son visage, mais lui, reste de glace. D?un geste, il la bouscule, et pénètre dans le grand salon. Sarah est là, sa poupée dans les bras, et elle le regarde de ses grands yeux étonnés. Dans la pièce, personne n?intervient. Rachida reste clouée sur place, n?osant placer un mot. D?un geste brusque, Tahar prend la main de son enfant et sort comme il était entré, sans un mot. Et Bahia, qui a tout perdu, emménage définitivement chez Rachida et s?enfonce dans la débauche, mais cette fois pour survivre. Mais petit à petit, les relations se détériorent entre les deux femmes qui se jalousent, et Bahia, un beau matin, va occuper un petit deux pièces qu?elle achète grâce aux économies qu?elle a pu amasser avec son «travail». Comme elle habite dans une cité très populaire, elle n?ose «exercer» dans son appartement, et elle se met en ménage, à l?orée de la cinquantaine, avec un jeune homme de vingt-huit ans qu?elle entretient et qui profite de l?aubaine sans vergogne. Quand elle n?a plus le sou, il la quitte, et Bahia, que ses anciens amis ont abandonnée, habituée, autrefois, au luxe et à l?oisiveté, part à la recherche d?un travail. Elle fait des ménages dans les familles pendant une dizaine d?années, abandonnant peu à peu sa coquetterie, l?importance qu?elle donnait autrefois aux soins de sa personne. Elle finit par tomber malade, mais elle est obligée de continuer son activité pour survivre. (à suivre...)
