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Armés pour la vie
Publié dans Info Soir le 25 - 10 - 2009

Réalité n Qu'on le veuille ou non, l'école indigène, au-delà de ses filtres, avait ceci de bon : elle imposait le respect dans un cadre où la discipline était diffuse et observée à travers les gestes les plus banals de la vie quotidienne.
Par certains côtés, cette école avait même un relent militaire qui ne disait pas son nom.
Ainsi, par exemple, le tablier était de rigueur, peu importait la couleur ou la nuance du coloris, l'essentiel est que l'élève reste propre. D'autant qu'il n'y avait pas grand choix dans les marchés.
Avec le temps, le tablier noir à boutons rouges s'imposera à tous les paliers et à tous les niveaux, que ce soit dans les écoles ou dans les lycées. L'instituteur qui dirigeait la classe, était l'objet d'un culte particulier de ses élèves. Lorsqu'on le croisait dehors, dans la rue, par un dimanche ou par un jeudi, on ôtait son béret en signe de respect. Il pouvait, s'il le voulait, poser une colle, sur place, histoire de taquiner, du genre : «deux fois 9 ça fait… ?» ou «tous les noms commençant par ‘'At'' prennent deux ‘'t” sauf…?». Il pouvait même, en pleine place publique et en l'absence des parents, conseiller telle ou telle fréquentation, ou déconseiller telle autre.
Il pouvait vérifier les ongles, l'état de propreté des mains, il allait parfois jusqu'à renvoyer un élève pour changer la tenue estimant que celle qu'il portait était fantaisiste. Lorsqu'une personne étrangère à l'école ou tout simplement un adulte pénétrait en classe, le facteur par exemple ou un parent, tous les élèves se levaient par politesse.
Et, bien sûr, quand une punition était infligée aux élèves, elle était exécutée les yeux fermés. Il ne serait jamais venu à l'idée de quelqu'un d'élever la moindre protestation.
Et pour cause, l'instituteur, dans l'esprit des élèves, ne pouvait pas se tromper et ne pouvait pas être injuste. Si bien que lorsqu'il interdisait à un élève de sortir de la maison après quatre heures parce qu'il n'avait pas appris une récitation de La Fontaine, l'enfant se gardait bien de mettre le nez dehors. Mais il faut reconnaître à la décharge de ces «cerbères» qu'ils ont fait de leur métier un véritable sacerdoce et s'y sont investis de toute leur âme.
Quelques-uns parmi eux ont même dépassé le cadre du programme scolaire en enseignant, par la pratique, comment relever une température, comment lire un baromètre et comment par exemple, calculer la vitesse du vent, certaines écoles étant munies d'un véritable petit service météo installé dans un petit coin de la cour.
D'autres ont enseigné comment rédiger une lettre à l'intention d'un préfet, d'un sous-préfet, d'un maire ou de n'importe quelle institution, par quelle formule consacrée il fallait la commencer et par quelle autre il fallait la terminer. Bref, cette école nous armait pour la vie active.


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