Pronostic L?option du boycott prônée par les ârchs n?est pas définitive, pense le ministre de l?Intérieur. Au cours de la conférence de presse animée hier à Tamanrasset au siège de la wilaya, les journalistes n?ont pas manqué de poser au ministre de l?Intérieur une question ayant trait au livre de Benchicou, intitulé Abdelaziz Bouteflika, une imposture algérienne : «M. Zerhouni, vous êtes accusé d?avoir fait du commerce de voitures à l?époque où vous étiez ambassadeur à Mexico, quel est votre commentaire à ce propos ?» Et le ministre d?esquisser un sourire narquois avant de répondre : «Il faut que Benchicou présente des preuves, sans quoi il devra en répondre devant la justice.» Zerhouni avait presque le même air quand il a répondu à une question relative à Abassi Madani, reçu en grande pompe par le roi d?Arabie saoudite alors que les autorités officielles ne font rien : «Prendriez-vous des sanctions contre lui à son retour ?» Zerhouni répond : «Il faut d?abord attendre qu?il rentre, puis on avisera.» Le ministre a aussi tenté de minimiser les dernières déclarations de Mouloud Hamrouche. Ce dernier avait mis en doute, on s?en souvient, la neutralité de l?armée par rapport à la prochaine élection présidentielle. Zerhouni à l?occasion a servi du «si Mouloud» pour l?ex-Chef du gouvernement. «Que si Mouloud nous amène les preuves. Nous avons mis sur pied un mécanisme sûr de garantie et de transparence et sans faire preuve de fanfaronnade, je peux vous dire que c?est un dispositif des plus efficaces au monde. Si Hamrouche avait suivi, il aurait dû se rendre compte lui-même de l?efficacité de ce dispositif.» Zerhouni ne pense pas qu?il a mal agi en affichant publiquement son soutien au président de la République. «J?ai le droit d?avoir une opinion, j?ai assez fait preuve de rigueur professionnelle», a-t-il martelé. Répondant à deux questions d?InfoSoir, l?une relative aux rumeurs ayant circulé ce week-end donnant comme partant le ministre de l?Intérieur et le Chef du gouvernement et l?autre à la levée de l?état d?urgence, Zerhouni a balayé d?un revers de la main ces rumeurs : «Le départ du gouvernement n?est pas à l?ordre du jour», dira-t-il, comme il laissera entendre que l?état d?urgence ne sera pas levé. «L?état d'urgence ne porte pas atteinte aux libertés individuelles et collectives. Il n?y a aucun détenu politique en Algérie, il n?a aucun effet sur l?ensemble des libertés.» Pourtant, Zerhouni n?a pas eu l?impression de se contredire quand il déclarera : «Le dossier d?agrément de Wafa de Taleb Ibrahimi et celui du FD de Ghozali sont des dossiers clos.» Enfin, s?exprimant sur la crise en Kabylie, le conférencier a estimé que «l?option du boycott prônée par les ârchs n?est pas définitive», affirmant : «La sagesse va finir par prévaloir.»