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Djahida Houadef
Peintre de l?imaginaire
Publié dans Info Soir le 18 - 02 - 2004

Féerie Un monde prodigieux né de l?inspiration de l?artiste, un univers fleuri, peuplé d?êtres irréels, de femmes à l?image fantastique?
InfoSoir : Comment définissez-vous votre peinture ?
Djahida Houadef : Une peinture fantastique parce qu?elle relève du rêve, c?est une peinture qui se rapproche de la spontanéité, de la naïveté, mais ce n?est pas une peinture naïve. C?est-à-dire qu?il s?agit d?une peinture réfléchie, elle ne vient pas sans qu?il y ait de recherche, sans qu?il y ait de conception. Il y a une préoccupation plastique et une recherche thématique. Or, la peinture naïve est, quelque part, une peinture brute, on y exprime ce qui gît dans la tête sans qu?il y ait un savoir technique.
Votre peinture représente des univers fantasques et insolites. Parlez-nous de vos êtres.
Mes personnages sont des êtres imaginaires que j?ai interprétés à partir de mes rêves. Ils sont vêtus de fleurs et de couleurs, des femmes qui se retrouvent dans un contexte de paysage. Ils sont nés comme ça. Auparavant, je ne peignais pas, je ne représentais pas les personnages. Puis je me suis rendu compte que j?avais un besoin de représenter une image humaine, et là j?ai commencé à tâtonner, à chercher une silhouette qui me ressemble, que je ressente quelque part. Et c?est à partir de ce moment qu?est né mon personnage. Ce personnage, à travers le temps et d?une exposition à une autre a changé et a évolué. Il s?est métamorphosé.
Parlez-nous de l?évolution de votre peinture.
Au départ, je peignais la nature. Les paysages m?inspiraient et provoquaient en moi un effet émotionnel. Paysagiste, mais pas dans le sens réaliste, à mi-chemin entre le réalisme et l?abstrait.
Ma première exposition personnelle portait sur la couleur. D?ailleurs, l?intitulé de mon ?uvre était Couleurs. C?était un travail uniquement sur la couleur, il n?y avait pas de personnage. Je peignais le paysage parce qu?il recèle beaucoup de couleurs.
Et ce n?est qu?à la seconde exposition que sont nés vos personnages?
En effet ! Ma deuxième exposition était Femmes. Là, je suis entrée dans le portrait. C?étaient des portraits de femmes de différentes régions, donc ce qui m?intéressait ce n?était pas de différencier les personnages par rapport à leur région d?origine, mais cette richesse de couleurs qu?elles portaient en elles. Chacune portait une couleur différente. C?était le côté forme et couleur qui m?intéressait chez ces femmes-là. La couleur se traduisait par beaucoup de choses, comme le costume, les bijoux et par le contexte dans lequel elles se trouvaient. Ces femmes n?étaient pas représentées dans le style portrait réaliste, dans le style où je fantasmais sur le portrait, je rajoutais un décor, ce n?était pas un portrait documentaire. Il y avait une fantasmagorie dans la manière dont ces femmes étaient représentées. Une manière de les voir en dehors de la réalité, selon mon imaginaire.
Ensuite?
La troisième exposition était Chrysalide, c?était la naissance de mes personnages, et puis je suis restée sur ce thème jusqu?à présent, en passant par Casbadjiette, ma quatrième exposition, une peinture dédiée aux femmes de La Casbah. Lors de cette exposition, je me suis rendu compte que ma peinture racontait beaucoup d?histoires, et c?est pour cette raison que j?ai intitulé ma dernière exposition, la cinquième, Qassassette. Ce sont des conteuses, des femmes qui nous racontent mille et une histoires.
Comment sont nés vos personnages ?
Mes peintures sont une suite, une succession d?idées et d?images. Et c?est un besoin qui m?est venu spontanément, c?est une image de moi-même. L?espace est très profond, il est imagé, je ne peux pas l?interpréter par des mots, mais par des images, il renvoie à un monde onirique, à un rêve. L?espace est fleuri, il s?agit d?un jardin intérieur.
Votre peinture est essentiellement fondée sur la couleur...
La couleur est la lumière, la vie ; sans lumière il n?y aurait pas de vie, d?image ; la forme se définit grâce à la couleur ; d?ailleurs, les impressionnistes n?avaient même pas besoin de la ligne pour représenter la forme.
Pour moi, c?est pareil, c?est la couleur, cette variété de couleurs qui définit la forme : c?est parce qu?il y a un contraste entre deux couleurs qu?une forme apparaît. La couleur matérialise la forme.
Des projets ?
Je suis sur une nouvelle création picturale où mon personnage commence à disparaître, je retrouve cette composition de formes et de couleurs, je me rapproche de ma peinture où je vois mon personnage disparaître pour ne laisser place qu?à la couleur, je vire plus vers l?abstraction, je travaille sur la couleur, je suis à la recherche des aplats, parce que c?est une grande surface de même couleur qui représente la profondeur par son immensité.


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