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Kamel Bouguessa
«L?enseignement est étriqué»
Publié dans Info Soir le 19 - 02 - 2004

Kamel Bouguessa, historien et auteur de l?ouvrage Aux sources du nationalisme algérien, est certainement le mieux placé pour parler de l?enseignement de l?histoire en Algérie. En effet, ce sociologue de l?université d?Alger attendra seize ans pour faire publier sa thèse sur les premières heures du mouvement séparatiste algérien né au début des années 1920 dans l?immigration algérienne en France. A propos de cette censure, l?écrivain explique : «La culture de l?oubli est complexe, elle est toujours entretenue, les silences durent alors que nous sommes en l?an 2000, notre mémoire erre, elle se cherche et, sitôt qu?elle frappe à une porte, on la chasse.»
InfoSoir : Que pensez-vous de la place qu?occupe aujourd?hui l?Histoire dans l?enseignement universitaire en particulier en Algérie ?
Kamel Bouguessa : C?est une place négligeable. Nous avons une contradiction entre la réalité et le discours officiel.
Dans les faits, la place occupée par l?Histoire s?est rétrécie comme une peau de chagrin. Aujourd?hui, son enseignement a complètement disparu alors qu?avant, elle était enseignée dans plusieurs autres filières que celle de l?histoire. Aujourd?hui, la jeunesse algérienne ne connaît pas son histoire. Cela participe à la crise identitaire et fait qu?il n?y a pas à s?étonner que cette même jeunesse «vomit» pratiquement ce qui a trait à la Révolution algérienne.
Enseigne-t-on véritablement l?histoire de l?Algérie dans l?école algérienne ?
Il y a, en réalité, un double problème. L?enseignement de l?histoire est au fond étriqué et ne correspond pas à ce qui s?est passé réellement. Des parties politiques qui ont participé et déclenché la Révolution ont été dépossédés. En revanche, d?autres, dont la participation a été tardive ou douteuse, se retrouvent au premier plan. Ces falsifications de l?Histoire sont intolérables.
Verra-t-on, un jour, l?enseignement ou la réécriture de l?Histoire se faire réellement ?
La réécriture de l?Histoire sera toujours à l?ordre du jour. Des archives peuvent resurgir, des éléments nouveaux et des faits historiques peuvent réapparaître à n?importe quel moment pour nous éclairer sur l?Histoire. Des révélations peuvent remettre en question toutes les interprétations faites avant. C?est la dynamique naturelle de la recherche historique. Les décideurs ont peur de l?Histoire. Sauf qu?ils ont tort, parce qu?une histoire saine et scientifique participe à renforcer l?identité nationaliste de la jeunesse algérienne. Il faut laisser l?Histoire se faire et ne pas avoir peur des divergences d?interprétation.
Quelles conséquences peuvent découler de l?enseignement d?une histoire galvaudée ?
Vous allez former des jeunes qui, demain, seront des perroquets. Ces futurs dirigeants ne feront pas le poids pour défendre la Nation puisqu'ils seront manipulables.
Quelle est la plus grande difficulté que rencontre l?historien en Algérie ?
Les difficultés résident dans les problèmes de l?inaccessibilité des archives et leur fermeture. Dans le cadre de la recherche, les différentes institutions censées regrouper les équipes de recherches sont carrément inexistantes et si elles existent sont «bidon». L?absence de bonnes conditions de recherche pour nos chercheurs poussent, d?ailleurs, les citoyens algériens à lire, à se référer et à s?appuyer sur les versions étrangères de l?histoire de l?Algérie.


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