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Histoires vraies
Le bandit bien-aimé (8e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 12 - 2009

Résumé de la 7e partie n C'est la mobilisation générale. Un dispositif de guerre est mis en place. Pourtant Mandrin franchit cet obstacle pour arriver dans son pays natal…
Pendant quelques jours c'est la mobilisation générale autour d'Aurillac et dans une bonne partie de l'Auvergne mais Mandrin se trouvait au même moment au cœur de la Bourgogne. Il passe par Seurre, dans l'actuelle Côte-d'Or, et encaisse 4 000 livres de la Ferme. Le 18 octobre, à midi, il est devant Beaune. Cette fois, la surprise ne joue pas. La municipalité a fermé les portes et mobilisé une milice bourgeoise qui tient les remparts.Or, les bourgeois ne sont pas des foudres de guerre : ils détalent aux premiers coups de feu.Les Mandrins escaladent la muraille en poussant des cris terribles
— Tue ! Tue ! Pas de quartier ! Brûlons la ville !
Tuer et brûler, ils n'en ont pas l'intention. Il s'agit seulement d'effrayer suffisamment pour provoquer la panique. Aussi, quelque temps plus tard à l'hôtel de ville le chapitre de Beaune reçoit, tout tremblant, le chef des contrebandiers. Ce dernier est habillé d'une veste rouge à petits carreaux, avec deux pistolets et un couteau de chasse à la ceinture ; il porte en outre un foulard de soie verte et son fameux tricorne galonné. Sa voix retentit de manière terrible dans le luxueux et vénérable édifice :
— Messieurs, pour m'avoir résisté j'impose à votre ville une amende de 25 000 livres.
Malgré leur appréhension, les bourgeois du chapitre discutent et la somme finit par être ramenée à 20 000 livres. Après quoi, tout le monde trinque avec du vin des hospices de la ville et Mandrin quitte Beaune, non sans avoir effectué le passage traditionnel par la prison et libéré ceux qui sont incarcérés pour dettes ou contrebande...
Les soldats du roi n'ont tout de même pas lâché prise : un corps d'élite, les hussards du colonel Fischer, est à ses trousses... Une troupe aussi nombreuse que celle des contrebandiers est obligée de coucher chez les habitants dans les divers villages qu'elle traverse. C'est le moment où ils sont les plus vulnérables et Fisher le sait. Une nuit, à Brion, près d'Autun, il déclenche l'attaque, pensant les surprendre. Cependant, les sentinelles veillent... Mandrin fait alors regrouper ses hommes et les harangue.
— Cela fait des jours qu'ils nous courent après. Ils sont épuisés. Après la victoire, personne ne pourra nous arrêter. Je vous livre toutes les richesses des receveurs et toutes les têtes des employés.
La trompette des hussards sonne la charge. Les Mandrins tirent, abrités dans les maisons. L'affrontement est acharné. A l'issue de celui-ci, le colonel Fischer a sept tués, dont deux officiers, et cinquante blessés, mais neuf contrebandiers périssent dans l'incendie de la maison où ils s'étaient retranchés et cinq sont faits prisonniers. Les autres, avec Mandrin, parviennent à s'enfuir.
Commence alors un difficile périple pour le bandit bien-aimé. Il est traqué pour la première fois, dans des conditions d'autant plus pénibles que l'hiver a commencé et qu'il est particulièrement rigoureux. Le demi-échec qu'il a subi l'a vivement éprouvé. Durant cette retraite, son comportement n'a plus rien de chevaleresque. Il rencontre à Gannat, près de Vichy, cinq gâpians et les massacre. Un peu plus tard, il abat un meunier et sa femme qui ont refusé de les guider. Il finit tout de même par repasser en Savoie dans les premiers jours de l'année 1755. Certes, il a éprouvé des revers, mais cette dernière campagne contre des troupes dix fois supérieures en nombre a mis le comble à sa gloire. On parle de Louis Mandrin non seulement dans la région mais dans la France entière et une partie de l'Europe. (A suivre...)


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