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Le cauchemar de Leïla
Publié dans Info Soir le 03 - 01 - 2010

Leïla d'Alger, âgée de 39 ans est mère de quatre enfants dont trois hyperactifs, Malik, Jamil et Inès âgés respectivement de 4, 5 et 12 ans. Au quotidien, Leïla vit un calvaire qui remonte à plus d'une dizaine d'années quand elle a mis au monde le premier enfant hyperactif. Elle n'arrive plus à coordonner entre sa vie professionnelle et ses obligations familiales.
Quand elle est au travail elle a toujours la tête soit à l'école, soit à la maison. Jamil est hyperexcité, il perturbe toute la classe à l'école, ce qui oblige son enseignante à convoquer chaque fois la maman. Bien plus, les deux autres enfants sont très agités, quand ils sont à la maison, ils se chamaillent, au point que l'ambiance devient invivable. Même leur père est incapable de rétablir l'ordre au foyer. Le comble, c'est que Leïla a essayé, à maintes reprises, de recourir à une nurse chez elle mais elle a été surprise à chaque fois par un départ subit. «Ils sont ingérables, incontrôlables, ils bougent trop, ils n'écoutent personne, et ils font peur à tout le monde», dira l'une de ces nourrices.
Leïla a dépensé beaucoup d'argent pour offrir des jeux vidéo à chacun de ses enfants, seulement le problème, c'est que cela est devenu, une obsession chez eux, au point qu'ils continuent à jouer jusqu'à des heures tardives de la nuit, ce qui dérange énormément leurs parents censés se lever tôt pour aller au travail. Faute de temps, ces enfants hyperactifs n'ont jamais été examinés par un pédiatre ou par un psychologue, ainsi le cauchemar de Leïla continue …
Les parents n'y sont pour rien ! l Un bon nombre de personnes continuent à croire que l'hyperactivité est le résultat d'un problème d'éducation, c'est faux. Il est présent chez l'enfant dès sa conception. De l'avis des scientifiques des études ont démontré que la maladie peut se remarquer chez l'enfant dans le ventre de sa mère déjà, même si parfois on ne la détecte pas avant l'âge scolaire. En outre, certaines personnes pensent que tous les enfants agités sont nécessairement des hyperactifs, c'est inexact. Les spécialistes en la matière affirment que l'excitation peut naître de différents problèmes sociaux, notamment les problèmes familiaux, scolaires et bien d'autres tracas personnels. Mme Hamada estime ainsi que le rôle des parents est très important, ils doivent d'abord se déculpabiliser, ils ne sont guère responsables du trouble de leurs enfants, ce n'est pas un manque d'éducation ou une preuve de laxisme de leur part. Le TDA/H est un déficit du contrôle de soi, cela signifie que l'enfant aura des difficultés à planifier le futur, à anticiper, à s'organiser, à réaliser des activités complexes et à prévoir les conséquences de ses actes. Pour sa part, le Dr Chafia Bekkoucha a appelé les enseignants à ne plus marginaliser l'hyperactif en classe.
L'hyperactif est différent du lunatique l L'hyperactivité touche beaucoup plus les garçons que les filles. Pour ce qui est des enfants lunatiques, il faut savoir qu'autant de filles sont affectées par cette maladie que des garçons. Ces malades ont des difficultés à se concentrer, mais ils ne présentent aucun signe d'hyperactivité (agitation, manque de sommeil…).
Le sucre ajoute à l'agitation l Le sucre fait office d'excitant chez tout le monde. L'agitation chez un enfant hyperactif est à son maximum entre l'âge de 4 à 7 ans puis diminue par la suite.


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