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Histoires vraies
Barberousse (2e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 01 - 2010

Résumé de la 1re partie n Rolando Barbarossa a un problème et une passion : son logement et les feux d'artifice. C'est lui qui prépare la pyrotechnie de la Fête nationale…
C'est mon appartement. Je vais avoir un cinq-pièces dans une HLM, près de la mer. C'est au commendatore Ermano que je dois ça... Tenez, si j'osais, j'irais vous montrer l'appartement après le bureau. C'est tout près d'ici !
A 6 heures du soir à la sortie, son collègue se décide, pour ne pas lui faire de la peine, à l'accompagner. Rolando Barbarossa marche à pas rapides pour compenser ses petites enjambées.
— Vous voyez, c'est juste dans la prochaine rue. C'est tout près, hein ? Cinq minutes du bureau...
Il s'arrête devant un immeuble en construction et lève la tête, barbiche pointée vers le ciel.
— C'est au sixième, avec vue sur la mer. C'est ensoleillé de 10 heures du matin à 6 heures du soir, et avec cinq pièces, les enfants seront à l'aise.
Les jours suivants, le collègue, qui a malgré tout commencé à s'intéresser à lui, questionne Barbarossa. Le petit homme lui répond toujours d'un ton enjoué, mais qui paraît un peu forcé.
— Mon appartement ? Ah oui ! il y a du retard... Vous savez ce que c'est ! Mais c'est comme si c'était fait. C'est le commendatore Ermano qui s'en occupe. C'est tout dire.
Un jour pourtant, Barbarossa répond par un grognement, puis par un soupir. Et le collègue ne pose plus de question.
Enfin, en octobre 1954, c'est Rolando qui va trouver son collègue. Il est tout excité ! Il sautille un peu ridiculement sur ses courtes jambes.
— Vous savez, je vais avoir un appartement. L'autre n'a pas marché. Il y avait un employé des Postes appuyé par le préfet sur les rangs, alors vous pensez ! Contre cela, même le commendatore Ermano ne pouvait rien. Mais celui-là, c'est vraiment comme si c'était fait. Evidemment, c'est un trois-pièces et ce n'est pas sur la mer, mais il ne faut pas être trop exigeant... Je ne vous propose pas d'aller le voir, c'est un peu loin du bureau, à un quart d'heure de bus, car il y a un bus qui y mène.
Le lundi suivant, Barbarossa apporte encore des précisions. Il a passé une partie du samedi et du dimanche à surveiller l'ensoleillement. Eh bien, de ce côté-là c'est mieux que pour le premier logement, c'est même bien mieux : il y a une demi-heure de soleil en plus !
Et les jours, les semaines, les mois recommencent à passer. Les mois défilent vite dans les bureaux d'une administration. Rolando Barbarossa ne répond plus aux questions. Un jour, il dit en haussant les épaules :
— D'abord, dans cet appartement, il n'y avait qu'une salle de bains. Qu'est-ce que vous voulez faire avec une salle de bains pour neuf ?
A la fin du mois de février 1955, Rolando Barbarossa prend à part son collègue, qu'à la longue il a fini par considérer comme son ami. Il n'a plus du tout son attitude ridicule et soumise, qui lui est familière, mais l'air sombre, agité par une sourde colère.
— J'ai été voir le commendatore Ermano hier. Il m'a envoyé promener. Je crois qu'il s'est moqué de moi depuis le début. Je crois qu'il n'a jamais rien fait pour moi. Je crois... que je n'aurai jamais d'appartement.
Et il ajoute :
— Il faut que je fasse quelque chose !
Tandis que le collègue marmonne, gêné, quelques mots inintelligibles, Barbarossa reste songeur, le regard vague... A quoi pense-t-il ? Peut-être à ce jour d'avril où il s'est cru un grand homme quand, devant des centaines de gens, il avait illuminé à lui tout seul le ciel d'Ancône.
25 avril 1955. C'est de nouveau la fête nationale italienne. Comme les années précédentes, Rolando Barbarossa a été chargé de la pyrotechnie par la municipalité d'Ancône. (à suivre...)


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