Démarche n L'Algérie veut s'inspirer de l'expérience des Maghrébins et des Suédois afin de lutter efficacement contre le chômage. En 2008, la croissance économique s'est maintenue autour de 6,8% hors hydrocarbures contre 6,3% en 2007. Cela a permis de réduire le taux du chômage qui est passé de 29,3% en 1999 à 11,3% en 2008 et 10,2% en 2009. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors du 3e séminaire régional du Maghreb portant sur «l'insertion des groupes vulnérables dans le marché du travail» qui sera clôturé demain jeudi à l'hôtel Safir Mazafran ( Zéralda) . «Le taux de chômage devrait baisser à moins de 10% à la fin du plan quinquennal 2010-2014», a-t-il encore ajouté. La croissance économique hors hydrocarbures est la seule possibilité d'assurer l'augmentation du rythme de la création d'emploi en Algérie. «Hors de ce contexte, on ne peut pas réduire le taux de chômage dans notre pays», a souligné le ministre. Et justement, le taux de croissance hors hydrocarbures «devrait se stabiliser autour de 6%» durant le plan quinquennal de développement 2010-2014, ce qui permettra, a-t-il estimé, une baisse du taux de chômage. Et c'est dans cette optique que l'Algérie a placé la promotion de l'emploi au centre de sa politique nationale de développement». Tayeb Louh a ajouté : «L'Algérie veut s'inspirer de l'expérience des autres partenaires maghrébins et suédois afin de lutter efficacement contre le chômage». «Bien entendu, dira-t-il, nous n'allons pas prendre l'expérience des autres pays et la calquer intégralement, mais plutôt l'adapter à la réalité de notre système d'emploi mis sur les rails». Dans ce contexte, une convention de partenariat a été signée entre l'Algérie et le royaume de Suède en vue de bénéficier de son expertise et ce dans le but de développer le système d'information du réseau de l'Agence nationale de l'emploi.Quant à la demande de travail, Louh a rappelé qu'elle est particulièrement importante surtout parmi la population juvénile. En terme de chiffres, il a indiqué que les jeunes demandeurs d'emploi âgés de moins de 30 ans représentent 73,4% de la demande globale. Toujours sur le plan du marché du travail, il a souligné que l'Algérie comptabilise une demande d'emploi additionnelle estimée à 300 000 par an dont 120 000 sont issus des universités et de l'enseignement supérieur. 70% de cette demande est constituée de jeunes primo demandeurs d'emploi, le reste concerne la gent féminine. Concernant l'insertion sociale, M. Louh a rappelé le programme de l'emploi du premier magistrat du pays, Abdelaziz Bouteflika, qui vise la création de trois millions d'emplois pour la période 2010-2014. Sommet de la tripartite Reporté au mois d'avril l Initialement prévu au mois de mars, le Sommet de la tripartite ne se tiendra en fin de compte qu'au début du mois avril, a indiqué, hier, le secrétaire national à l'UGTA, Abdelkader Malki. Cette réunion est reportée en raison du retard accusé dans les travaux de la commission chargée de finaliser les statuts particuliers et les régimes indemnitaires. Au total, il estime qu'il y a en tout 45 statuts particuliers dont 25 sont achevés, le reste est en cours de finalisation. M. Malki a indiqué, en outre, que l'UGTA a adressé une demande aux patrons pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs dans les différents secteurs privés. Certains travailleurs ont un salaire inférieur au SNMG, a-t-il dit, ajoutant que cela porte préjudice au code du travail. Le cas des journalistes, qui sont sous-payés, a été également soulevé par l'UGTA, a-t-il encore indiqué. Pour rappel, Tayeb Louh a souligné en marge des travaux du 5e congrès des PME-PMI arabes au sujet de la tripartite, qu'il s'agit d'une «réunion de concertation» organisée conformément aux recommandations de la 13e tripartite selon lesquelles les partenaires, à savoir le patronat, le gouvernement et le syndicat central, doivent se réunir chaque trimestre.
