Ouargla : décès du journaliste-correspondant Abdelhalim Atik    Foire des produits algériens à Nouakchott: large engouement des Mauritaniens    Ouverture de la 10e édition du Forum africain de l'investissement et du commerce    Clôture de la Conférence de solidarité avec le peuple sahraoui: protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui    AG Ordinaire du Comité olympique et sportif algérien : adoption des bilans et amendement des statuts    Structures sportives : Belaribi inspecte les travaux du projet de stade de Douera    Rhumatologie: plaidoyer pour une formation continue et adéquate des praticiens    Le CNJA salue les réalisations accomplies par le secteur    L'UNRWA salue le courage des journalistes palestiniens dans la couverture de la "tragédie" de Ghaza    Championnats d'Afrique Open de natation : l'Algérie décroche cinq nouvelles médailles, dont trois en or    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.654 martyrs    Protection de l'enfance : Cherfi reçue par le ministre québécois responsable des Services sociaux    Une équipe de la protection civile tunisienne à Bouira pour participer à une manœuvre internationale    Goudjil: la répression du dialogue culturel et les tentatives d'aliéner les identités, meilleure voie vers l'extrémisme violent    Samsung continue de briser les barrières linguistiques avec Galaxy AI    Un terroriste abattu et deux éléments de soutien arrêtés à Bordj Badji Mokhtar    Face à la proposition d'achat de la société espagnole Naturgy par le groupe Emirati TAQA    L'ESS écope d'un match à huis clos    Inter-régions : Le dossier du match IRB El Kerma-SCM Oran «classé»    «Le Makhzen surfe sur le sport afin de faire oublier les déboires des Marocains»    LG Electronics MEA innove avec sa nouvelle gamme de produits de divertissement à domicile    Aux origines sionistes de la stigmatisation des musulmans et de la criminalisation de l'islam    132 personnes arrêtées lors d'un rassemblement pro-palestinien à UCLA    Lancement de six projets d'aménagement des routes de la ville du chef-lieu    Un réseau de passeurs présumés démantelé à Sidi Lakhdar    Préparatifs du recensement général de l'agriculture 2024    La Turquie va s'associer au procès initié par l'Afrique du Sud contre l'entité sioniste à la CIJ    Un site archéologique à protéger    Un nouveau livre de solidarité avec le peuple palestinien    Sur les traces de l'architecture ottomane    Journée mondiale de la liberté de la presse: le CNDH affirme son soutien à la corporation médiatique nationale    Laagab préside la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    Le président de la République met en avant les principaux acquis de l'économie nationale et réaffirme le caractère social de l'Etat    Béchar: la chanteuse Hasna El Bacharia inhumée au cimetière de Béchar    Pas de recours à l'endettement extérieur, réaffirme le président Tebboune    Un outil essentiel pour l'expression de la vérité    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le FMI appelle à des restrictions dans les dépenses publiques en Algérie
En cas de persistance de la récession dans le monde
Publié dans Liberté le 16 - 11 - 2008

Le défi majeur de l'Algérie pour cette institution financière internationale est donc d'assurer une croissance hors hydrocarbures forte et soutenable, afin de réduire le chômage et accroître le niveau de vie.
Le gouvernement devra se préparer à prendre certaines mesures conservatoires au cas où la conjoncture mondiale devrait rester durablement défavorable. Celles-ci pourraient inclure une rationalisation accrue des dépenses publiques, y compris une meilleure maîtrise des dépenses courantes, ainsi qu'une mobilisation encore plus efficace des recettes fiscales hors hydrocarbures. Ce sont les premières conclusions de la mission du Fonds monétaire international, dirigée par M. Joël Toujas-Bernaté, qui a séjourné à Alger du 4 au 15 novembre 2008, pour conduire les discussions dans le cadre des consultations annuelles au titre de l'article IV des statuts du FMI. Durant les 12 jours, la délégation du FMI a rencontré le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque d'Algérie ainsi que les représentants des secteurs financiers et économiques.
Lors d'une conférence de presse, organisée hier à l'hôtel El-Djazaïr (Alger), le chef de la mission du FMI relève que la crise actuelle souligne l'impératif de diversification de l'économie, encore très dépendante du secteur des hydrocarbures. De plus, la productivité reste relativement faible comparée aux pays partenaires, et le chômage demeure très élevé chez les jeunes. Le défi majeur de l'Algérie à moyen terme est donc d'assurer une croissance hors hydrocarbures forte et soutenable afin de réduire davantage le chômage et d'accroître le niveau de vie de la population. Ceci présuppose non seulement la stabilité macroéconomique, mais aussi l'approfondissement des réformes structurelles, “qui sont restées timides, en particulier en matière de désengagement de l'Etat des secteurs industriels et financiers”.
“En tout état de cause, le gouvernement devra continuer à veiller à la qualité des dépenses publiques”, suggère M. Joël Toujas-Bernaté pour qui, à l'avenir, “il s'agira de veiller au développement sain du secteur financier, d'assurer l'intégration croissante du pays dans l'économie régionale et mondiale, et d'améliorer le climat des affaires”. Ce sont là des défis à moyen terme que l'économie algérienne devrait relever. Sur le désengagement de l'Etat du secteur financier, le chef de la mission du FMI précise que c'est un besoin qui s'exprime sur le moyen et long terme. “Nous ne sommes pas dans la situation de recommander un désengagement immédiat. Il faut attendre que les conditions du marché se stabilisent pour réengager le mouvement de privatisation de banques publiques”, souligne M. Joël Toujas-Bernaté.
En matière de constat, la mission du FMI relève que l'Algérie a enregistré depuis plusieurs années de bonnes performances économiques caractérisées par l'accélération de la croissance hors hydrocarbures et la réduction du chômage, la quasi-élimination de l'endettement extérieur, et d'importants surplus extérieurs et budgétaires.
Ces performances se sont poursuivies en 2008. La croissance hors hydrocarbures devrait atteindre près de 6%, en continuant d'être tirée par l'important programme d'investissement public. La croissance totale devrait, elle, s'établir autour de 3%, du fait d'une baisse des exportations hydrocarbures. L'inflation reste maîtrisée à 4%, un niveau qui est parmi les plus faibles des pays de la région, reflétant une politique monétaire prudente et un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base. Les taux de change effectifs nominal et réel sont restés globalement stables depuis un an. La position extérieure reste forte, bénéficiant des prix pour la première partie de l'année des prix pétroliers élevés. Sur cette base, le solde des opérations courantes extérieures devrait dégager un surplus de 20% du produit intérieur brut (PIB) pour cette année.
Ce qui a entraîné un accroissement continu des réserves internationales qui ont atteint environ 135 milliards de dollars en octobre 2008. La position budgétaire est jugée, elle aussi, solide, malgré une forte expansion des dépenses de fonctionnement et d'équipements. Là aussi, grâce à des recettes hydrocarbures élevées, le surplus budgétaire devrait atteindre 9% du PIB. Cela a permis une accumulation supplémentaire de ressources dans le Fonds de régulation des recettes (FRR).
Crise financière mondiale : pas d'effet de contagion sur l'Algérie
Le contexte international s'est assombri brutalement depuis l'été avec la crise financière mondiale, la baisse rapide du prix du baril, et les perspectives de fort ralentissement de l'économie mondiale. “Pour l'Algérie, nous avons été confortés dans notre analyse. Du fait de sa faible exposition aux flux financiers internationaux, le secteur financier algérien ne devrait pas subir d'effets de contagion directe”, souligne M. Joël Toujas-Bernaté.
L'engagement extérieur a été réduit au niveau minimal. Les banques n'ont pratiquement pas d'engagement vis-à-vis de l'étranger. Il n'y a pas de risque d'investissement de portefeuille, étant donné que l'investissement étranger de portefeuille n'est pas encore autorisé en Algérie. En outre, les investissements directs étrangers sont relativement faibles. Le chef de la mission du FMI a, par ailleurs, affirmé que “les réserves de change de l'Algérie ont été investies de façon très très prudente par la Banque d'Algérie, dans des actif sûrs, essentiellement en bons de Trésor dans les économies les plus importantes. Ces avoirs ne comportent aucun risque”, saluant la politique de la Banque d'Algérie dans se sens. Le principal risque, qui porte sur la diminution importante des recettes pétrolières, pourrait affecter à terme la croissance par le biais d'un ralentissement du programme d'investissement public.
Dans ce contexte, très incertain, les principaux messages de la mission du FMI, “déjà pris en charge par les autorités algériennes”, au vu de cette volatilité et de certaines incertitudes sur les marchés internationaux est d'accroître la flexibilité des politiques macroéconomiques, de réagir beaucoup plus vite à l'impact de la baisse des cours pétroliers sur l'économie, préserver la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance. Sur la mise en place d'un fonds souverain, la mission du FMI soutient la position du gouvernement algérien qui a préféré l'option d'utilisation des recettes accumulées dans le Fonds de régulations des recettes, dans le financement des projets d'investissement.
Le FMI contre le fonds souverain
En matière de prévision pour 2009, la mission du FMI pense que la politique budgétaire devra protéger la demande intérieure contre la baisse des cours mondiaux des hydrocarbures. Les ressources accumulées dans le FRR grâce aux politiques financières prudentes poursuivies au cours des dernières années permettront de continuer à financer, au moins dans l'immédiat, le programme d'investissement public et le déficit budgétaire. Les pressions inflationnistes s'estomperont suite au retournement des prix des matières premières.
Par ailleurs, la Banque d'Algérie devrait poursuivre la politique actuelle de stabilité de taux de change effectif réel, de manière à ne pas dégrader “la compétitive de l'économie algérienne”. Sur la base de ces prévisions, le FMI prévoit une croissance globale de 2,5% à 3% en 2009, une croissance hors hydrocarbures d'environ 6% si les projets importants d'investissement publics et privés se poursuivent et une inflation de moins de 4%. En revanche, la baisse des prix des hydrocarbures couplée à des importations élevées entraîneraient une dégradation significative de solde extérieur.
Meziane Rabhi


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.