Des fouilles ont débuté lundi 23 février 2004 dans les Ardennes belges afin de «détecter des restes humains» dans une maison où a séjourné le forestier français Michel Fourniret, inculpé d'enlèvement de mineurs et d'attentats à la pudeur, ont rapporté les télévisions belges. Les recherches, engagées en milieu de matinée par le Service d'identification des victimes (DIV) de la police belge, se concentraient sur une habitation rénovée au milieu des années 1990 par Michel Fourniret dans le petit village de Bougnimont, près de Libramont (sud-est). Trois chiens policiers et un radar de sol aident les enquêteurs, selon les télévisions belges. Les fouilles visent à «détecter une présence de restes humains», a déclaré Dominique Abras, substitut du procureur du roi de Dinant, sur la chaîne privée RTL-TVI. Michel Fourniret, 62 ans, déjà condamné en France dans des affaires de m?urs impliquant des mineurs, avait été arrêté en juin 2003 en Belgique après avoir enlevé une adolescente à Ciney (sud), qui était parvenue à lui échapper. Il a également été inculpé pour une autre tentative d'enlèvement d'une jeune fille de 14 ans en février 2000. En août 2003, la justice belge avait lancé un appel à témoin afin de retrouver une jeune femme qui aurait séjourné au domicile de la famille Fourniret en tant que jeune fille au pair durant quelques semaines, au début des années 1990. Cette jeune fille, qui était alors âgée d'une quinzaine d'années, ne s'est pas manifestée jusqu'à présent. Interrogée pour savoir si les travaux sur la maison de Bougnimont avaient été effectués au moment de la disparition de la jeune fille au pair, Mme Abras a déclaré à la télévision que c'était «peu ou prou» le cas. «Les travaux se sont étalés sur plusieurs années», de «fin 1994 à fin 1996. Cela peut se chevaucher, mais pas de manière exacte», a-t-elle précisé. Propriétaire de la maison à l'époque, Georgette Gatelier a indiqué que Michel Fourniret avait notamment condamné un puits qui se trouvait sur son terrain.