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Au coin de la cheminée
Le jardinier et ses maîtres (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 05 - 06 - 2010

Résumé de la 4e partie n On complimente le jardinier pour cette magnifique fleur bleue...
A la lisière du bois, une rangée de grands arbres furent arrachés avec leurs racines. Les deux arbres couverts de nids d'oiseaux furent aussi renversés. On entendit jusqu'au matin les cris perçants, les piaillements aigus des corneilles effarées, dont les ailes venaient frapper les fenêtres. «Vous voilà satisfait, Larsen, dirent les maîtres, voilà ces pauvres vieux arbres par terre. Maintenant, il ne reste plus ici de trace des anciens temps : tout est détruit, comme vous le désiriez. Ma foi, cela nous a fait de la peine.» Le jardinier ne répondit rien ; il réfléchit aussitôt à ce qu'il ferait de ce nouvel emplacement, bien situé au soleil.
En tombant, les deux arbres avaient abîmé les buis taillés en pyramides, ils furent enlevés. Larsen les remplaça par des arbustes et des plantes pris dans les bois et dans les champs de la contrée. Jamais jardinier n'avait encore eu cette idée. Il réunit là le génévrier de la bruyère du Jutland, qui ressemble tant au cyprès d'Italie, le houx toujours vert, les plus belles fougères semblables aux palmiers, de grands bouillons blancs qu'on prendrait pour des candélabres. Le sol était couvert de jolies fleurs des prés et des bois. Cela formait un charmant coup d'œil. A la place des vieux arbres fut planté un grand mât au haut duquel flottait l'étendard du Danebrog, et tout autour se dressaient des perches où grimpait le houblon en été. En hiver, à Noël et selon un antique usage, une gerbe d'avoine fut suspendue à une perche pour que les oiseaux prennent part à la fête. «Il devient sentimental sur ses vieux jours, ce bon Larsen, disaient les maîtres, mais ce n'en est pas moins un serviteur fidèle et dévoué.» Vers le nouvel an, une des feuilles illustrées de la capitale publia une gravure du vieux château. On y voyait le mât avec le Danebrog et la gerbe d'avoine au bout d'une perche. Et dans le texte, on faisait ressortir ce qu'avait de touchant cette ancienne coutume de faire participer les oiseaux du bon Dieu à la joie générale des fêtes de Noël : on félicitait ceux qui l'avaient remise en pratique. «Vraiment, tout ce que fait ce Larsen, on le tambourine aussitôt, dirent les maîtres. Il a de la chance. Nous devons presque être fiers qu'il veuille bien rester à notre service.»
Ce n'était là qu'une façon de parler. Ils n'en étaient pas fiers du tout et n'oubliaient pas qu'ils étaient les maîtres et qu'ils pouvaient, s'il leur plaisait, renvoyer leur jardinier, ce qui eût été sa mort, tant il aimait son jardin. Aussi ne le firent-ils pas.
C'étaient de bons maîtres. Mais ce genre de bonté n'est pas fort rare et c'est heureux pour les gens comme Larsen.


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