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Histoires vraies
Le chien révélateur (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 24 - 06 - 2010

Résumé de la 4e partie n Jojo ouvre les mains et Maurice tombe dans la rivière. Les ados arrivés sur le pont viennent d'assister à un meurtre…
On calcule à toute vitesse l'endroit où le «vieux», faute d'une autre identité, pourrait avoir dérivé. Tandis que sur la berge, l'équipe de soutien technique garde le contact, les hommes-grenouilles plongent et s'affairent.
L'un d'eux réapparaît et revient s'asseoir. Il se prend la tête entre les mains et hurle avec rage :
— Il était là. Je ne l'ai pas vu mais je suis certain que je l'ai effleuré. Mais je n'ai pas pu agripper ses vêtements.
Manque de chance vraiment ! Filoche, que tout le monde a oublié, s'agite entre témoins, badauds, adolescents et pompiers. Personne ne fait attention à lui. Quant au couple Jojo et Paméla, ils ont disparu. Plus aucune trace d'eux à l'horizon.
En définitive,, toute l'affaire reste un peu mystérieuse. Si les jeunes du kiosque n'avaient pas alerté les pompiers, on serait devant une disparition pour le moins frustrante : pas de victime, pas de meurtrier.
Pourtant, il reste quelqu'un : Filoche, qui flaire tout un chacun à la recherche d'une aide humaine. On finit par remarquer sa présence. Les adolescents confirment que ce caniche était bien avec le «vieux». On emmène Filoche et on le dirige vers le plus proche refuge de la Société protectrice des animaux, à Sougeon.
Mais les adolescents ont suffisamment approché Jojo et Paméla pour en donner une description précise. On les retrouve sur le quai de la gare, alors qu'ils attendent, trempés, un train éventuel pour Nancy. Jojo, complètement ivre, prétend ne pas avoir gardé souvenir de l'incident, ou si peu :
— Ah oui ! je me suis un peu engueulé avec un mec qui m'avait lâché son chien aux fesses. Non, on ne s'est pas bagarrés. Il avait les chocottes. Alors, je l'ai un peu secoué pour qu'il me fasse des excuses, et puis je l'ai laissé tomber.
— Laisse tomber, c'est le cas de le dire. Une vraie formule d'humour noir.
La voix pâteuse de Jojo amène un contrôle d'alcoolémie. On découvre sans grande surprise qu'il a plus de deux grammes d'alcool dans le sang.
Pour en savoir davantage, il faut enfermer jojo dans une cellule de dégrisement. Au matin, un policier lui confirme sa garde à vue, ce qui contribue à lui faire reprendre ses esprits. Jojo proteste et continue à affirmer qu'il a tout oublié. Quand on lui dit qu'il pourrait bien récolter trente ans, Jojo en profite pour faire un retour en lui-même. Soudain, il réalise que son parcours peu brillant le conduit vers une impasse : de violences en voies de fait, de petits vols en conduite en état d'ivresse. Mauvais plan de vie !
Quelques jours plus tard, faute d'avoir retrouvé le «vieux», on décide de publier un avis de recherche. Seul élément positif : l'existence de Filoche. Un photographe local, dépêché au refuge de la SPA, tire un portrait de Filoche, portrait qui est publié avec la légende : «Connaissez-vous ce caniche et son maître ?» (Car tout le monde ignore qu'il répond au gentil nom de Filoche.)
Le lendemain, un appel parvient à la police : c'est la tante de Maurice qui vient de reconnaître Filoche. Filoche retrouve, chez elle, un foyer. Maurice demeure introuvable. Jojo et Paméla attendent d'en savoir davantage sur leur sort. Sébastien, qui a plongé en vain, est félicité par le maire.


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