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Une ville, un quartier
Si l'Algérie m'était contée (16e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 08 - 2010

Obstination n Ses parents insistent et comme elle s'obstine à refuser, ils veulent la punir, en lui refusant toute aide..
Il y a de cela, bien longtemps, vivait un homme et une femme qui venaient de se marier. L'homme n'avait pas de famille et il chérissait sa femme, qui était tout pour lui. Elle aussi avait perdu ses parents : elle avait bien des frères mais ils étaient mariés et ne s'occupaient pas d'elle. L'homme n'était pas riche, mais il gagnait suffisamment sa vie et il faisait tout pour la rendre heureuse. La femme ne tarde pas à tomber enceinte et, neuf mois après, elle accouche d'un beau garçon.
«C'est là une bénédiction de Dieu, disait l'homme, plus tard, il m'aidera dans mes travaux !»
La femme aussi était heureuse, mais hélas, son bonheur ne devait pas durer longtemps. Quelques mois après la naissance du petit, l'homme qui travaillait dans la forêt, meurt d'une mauvaise chute. La femme est inconsolable. Aussitôt le deuil passé, ses frères viennent la retrouver.
— que vas-tu faire maintenant ?
Elle a compris l'allusion. Elle baisse les yeux.
— oui, que vas-tu faire ?
— je vais élever mon fils !
Ses frères s'exclament.
— l'élever toute seule ?
Elle les regarde fièrement.
— oui, j'en suis capable !
Un de ses frères lui dit, avec mépris..
— sans un homme à tes côtés, tu ne pourras pas !
L'autre est plus conciliant.
— allons, tu es jeune, tu dois te remarier ! elle secoue la tête.
— je ne peux pas !
— voyons, tu ne seras pas la première veuve à te remarier !
— non, je ne veux pas que mon fils tombe entre les mains d'un beau-père qui le maltraiterait et l'humilierait !
— si cela se passe ainsi, nous interviendrons !
Elle secoue de nouveau la tête.
— je ne peux pas vous appeler à chaque fois !
L'un des frères intervient.
— si ton mari maltraite ton fils, je le prendrai en charge !
Elle secoue la tête encore plus fort.
— Dieu l'a privé de l'affection de son père, je ne veux pas qu'il ne le prive de celle de sa mère !
— comment feras-tu pour l'élever ?
— je travaillerai dans les champs, je gaulerai des olives, je tisserai… mon fils ne manquera de rien, et il aura toute mon affection !
Ses parents insistent et comme elle s'obstine à refuser, ils veulent la punir, en lui refusant toute aide.
— alors, tu n'as qu'à te débrouiller, personne ne viendra à ton secours ! (à suivre...)


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