Quelque 15,1% des chauffeurs des transports en commun roulant sur les voies expresses, en Egypte, conduisent sous l'effet de la drogue, mettant leur vie et celles des autres usagers de la route en danger, a révélé hier une étude. Dans un entretien accordé au quotidien El-Ahram (gouvernemental), le président du Syndicat général des travailleurs du transport urbain, Mohamed Djebali, a indiqué que cette étude a été réalisée par le syndicat en collaboration avec les organes concernés, précisant que le syndicat avait entamé une large campagne regroupant plus de 100 000 commissions syndicales au niveau national afin de sensibiliser les conducteurs, qu'ils soient membres du syndicat ou du secteur privé, sur la nécessité de s'éloigner de la drogue. Le chef de la direction de lutte contre le trafic de drogues au niveau du ministère égyptien de l'Intérieur, Mustapha Aamer, a indiqué que l'Egypte compte plus de 5 millions de toxicomanes et de consommateurs de haschisch. Le haschisch est la principale drogue dans ce pays. Les narcotrafiquants recourent à toutes les voies terrestres, maritimes et aériennes du pays. Pas moins de 23 000 personnes sont accusées dans ces affaires, selon les autorités. Les dépenses relatives à la drogue ont atteint 27 milliards de livres égyptiennes durant l'année 2008/2009 (soit 4,9 milliards de dollars), rapporte le journal. Les accidents tuent chaque année plus de 7 000 personnes, en blessent deux fois plus et entraînent des dommages à 18 000 véhicules. Les pertes économiques annuelles sont estimées à plus de 3 milliards de dollars, selon un rapport parlementaire égyptien.