La deuxième édition du Festival international de théâtre d'Alger s'est caractérisée par l'ouverture et l'échange entre les participants algériens et les festivaliers étrangers, notamment européens. «C'est un festival qui s'ouvre sur le théâtre international et les différentes expériences et pratiques de cet art dans des cultures différentes», a déclaré Brahim Noual, commissaire du festival. «Notre but est de profiter du travail mené en ce sens, que ce soit sur le plan de la scénographie, de la mise en scène, de l'interprétation ou de la technique (lumière et musique)…», a-t-il fait savoir. Sur le côté pédagogique du festival, M. Noual dira : «Il est vrai qu'on a misé sur le côté pédagogique, c'est-à-dire la formation et ce, à travers des ateliers qui, eux, consistaient à former une nouvelle génération de gens de théâtre, voire à assurer la relève. Ces ateliers ont été animés par différents professionnels du théâtre, qu'ils soient algériens, arabes, maghrébins ou européens.» «Les ateliers animés par des spécialistes ont accueilli plus de quatre-vingt-dix comédiens stagiaires venus de toutes les régions du pays», a-t-il précisé. Ainsi, ce festival se soucie d'accorder une place privilégiée à la formation. En effet, pour Brahim Noual, «l'activité théâtrale est cognitive, pédagogique et didactique». «Ce ne sont pas des formations académiques, mais plutôt un apport supplémentaire et complémentaire.» Autrement dit, le seul souci du commissariat du festival est de hisser le niveau et, surtout, de s'inscrire dans l'exigence, la rigueur et, en conséquence, dans un professionnalisme certain. S'exprimant sur le déroulement du festival, il estimera que c'est un acquis, d'où ce besoin de l'enrichir, de l'élargir et de le développer. «Un public nombreux était présent à toutes les représentations ; ce qui nous encourage à aller toujours de l'avant et à faire encore plus d'efforts», a-t-il poursuivi. En effet, à ce festival le public a marqué sa présence à chaque représentation. Ce n'est pas uniquement le public de festivaliers, mais aussi celui des amateurs et professionnels du 4e art. Cela veut dire que le public et ce, contrairement à ce qui se dit, n'a pas quitté ni déserté le théâtre.