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Sétif
Thala Iffassène, une terre qui s?efface
Publié dans Info Soir le 17 - 03 - 2004

Particularité Dans la région de Thala Iffassène, ce qui frappe c?est la langue que parlent les gens du terroir.
Thala Iffassène c?est d?abord une langue, le berbère des Hauts-Plateaux, un mélange de kabyle et de sétifien.
Mais Thala n?est pas que cela. Son caractère géographique la différencie nettement des autres terres sétifiennes à mesure que l?on s?en approche.
Aux pénéplaines côtières, parfois verdoyantes et parfois franchement nues, succède un sol qui se plisse, se gondole et délivre d?autres essences.
Une variété de cactées pousse de la croûte sèche et caillouteuse des arganiers rabougris et poussiéreux, des arbres épineux mille fois ressuscités. Rien ne vient à bout de leur résistance, ni les chèvres qui y grimpent allègrement pour les dépouiller de leurs minuscules feuilles ni les coups meurtriers que leur infligent les bûcherons clandestins. Car le bois de chauffe continue de flamber dans les kanouns.
Les petits champs sont sans doute auréolés de leurs mythes patinés et de ces mystères dont le moindre effet est de vous nouer imperceptiblement les tripes à la rencontre de ces vieillards dont les rides disent une histoire de sang versé, de lutte pour la survie entrecoupée de joies simples et fugaces.
Thala ce sont aussi les habits des femmes, la robe kabyle teintée à la manière de la femme des Hauts-Plateaux sétifiens, avec son large foulard, bandeau également multicolore qui ceint la tête recouverte d?une large étoffe orange et noire.
De tout temps, la femme berbère fut pourvoyeuse des significations cachées du monde. C?est elle qui inculquait aux très jeunes enfants la culture ancestrale que l?homme, trop paresseux et autoritaire, ne leur dispensait pas. Cette culture n?est pas acquise comme apprentissage au sens scolaire, mais c?est un travail de patience et de méthode qui consiste à nourrir le cerveau de légendes symboliques tout en lui faisant connaître les beautés diverses et immédiates de la terre.
Les changements de saison se transforment en festivités dionysiaques où le désir vital acquiert une dimension propre aux mythologies les plus envoûtantes.
Thala c?est aussi l?histoire d?une lutte désespérée contre le déracinement. Les nostalgiques du passé n?admettent pas les changements des m?urs et des coutumes. Curieusement, on est frappé de voir combien le déracinement risque de compromettre les efforts pour sauvegarder la culture ancestrale qui caractérise les habitants de ces monts, où les terres arables sont laissées à l?abandon parce que plus personne ne veut les cultiver, en dehors des périodes de semailles.
On n?y trouve plus ces jardins potagers entourés de murets, qui étaient irrigués avec l?eau des puits. On ne rencontre plus ici que des gens dés?uvrés qui font leur marché comme les citadins dans les boutiques bordant les axes de passage.
Thala, c?est aussi l?histoire d?un exode alarmant. Les jeunes n?aiment plus le travail de la terre. A la recherche d?un monde nouveau, ils ont déserté leurs maisons et leurs terres en quête d?un paradis peut-être plus attrayant. Thala Iffassène d?antan s?efface, se convertit comme le reste et perd ses caractéristiques qui sont ses attraits originaux.


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