Transport : Air Algérie cargo prévoit une hausse notable de son activité pour 2025    Belmehdi reçoit le mufti de la République arabe d'Egypte    Attaf participe à Istanbul à la séance d'ouverture de la 51e session du Conseil des MAE de l'OCI    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 55.908 martyrs    Hand/Mondial U21- 2025 (Gr.D - 3e journée) : victoire de l'Algérie face au Canada 33-20    Annaba: le ministre de l'Intérieur donne le coup d'envoi officiel de la saison estivale 2025    Baddari préside une réunion de coordination avec les directeurs des établissements universitaires et des ENS    Ouverture de la manifestation "Alger capitale de la culture Hassaniya 2025" à Alger    L'Iran poursuit sa riposte aux agressions sionistes, plusieurs cibles détruites    Ligue 1 Mobilis: l'ESS renoue avec la victoire, l'USMA sombre à Oran    Une délégation ministérielle en visite à Annaba pour présider l'ouverture officielle de la saison estivale    Ligue de Diamant 2025 (Meeting de Paris) : l'Algérien Mohamed Yasser Triki termine 5e au triple saut    Le Président Abdelmadjid Tebboune s'exprimera lors de l'African Energy Week (AEW) 2025    Missions refusées    La nécessité d'un démarrage effectif de toutes les unités industrielles récupérées soulignée    « Une page d'histoire figée dans le temps »    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Pour une évaluation des performances des arbitres en fin de saison    18 mois de prison ferme pour publication illicite de sujets du Bac à Ammi Moussa    La sélection algérienne en stage de présélection    Trump pousse Téhéran à se doter de l'arme nucléaire    Réunion de coordination pour la mise en œuvre du décret portant transfert de l'OREF    La restructuration du CADC contribuera à la dynamique de l'industrie cinématographique    Finances : les réformes initiées ont atteint un stade avancé    Cour constitutionnelle: constatation de la vacance du poste de président, Mme Leïla Aslaoui assure l'intérim    Sortie de la 53e promotion de l'Ecole de Commandement et d'Etat-major de Tamenfoust    Oran: des recommandations pour la sauvegarde et la valorisation des archives manuscrites    Boudjemaa salue les efforts de l'Etat en faveur de l'amélioration de la performance judiciaire et de l'instauration de l'Etat de droit    Le MCA a un point du titre, suspense pour le maintien    Vers l'intégration de 40 nouvelles spécialités dans le domaine numérique dès la rentrée prochaine    Rush sur le Parc de Mostaland    Donald Trump appelle à la reddition de Téhéran    Un lieu pour l'éveil des enfants à La Haye    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    Déjouer toutes les machinations et conspirations contre l'Algérie    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sétif
Thala Iffassène, une terre qui s?efface
Publié dans Info Soir le 17 - 03 - 2004

Particularité Dans la région de Thala Iffassène, ce qui frappe c?est la langue que parlent les gens du terroir.
Thala Iffassène c?est d?abord une langue, le berbère des Hauts-Plateaux, un mélange de kabyle et de sétifien.
Mais Thala n?est pas que cela. Son caractère géographique la différencie nettement des autres terres sétifiennes à mesure que l?on s?en approche.
Aux pénéplaines côtières, parfois verdoyantes et parfois franchement nues, succède un sol qui se plisse, se gondole et délivre d?autres essences.
Une variété de cactées pousse de la croûte sèche et caillouteuse des arganiers rabougris et poussiéreux, des arbres épineux mille fois ressuscités. Rien ne vient à bout de leur résistance, ni les chèvres qui y grimpent allègrement pour les dépouiller de leurs minuscules feuilles ni les coups meurtriers que leur infligent les bûcherons clandestins. Car le bois de chauffe continue de flamber dans les kanouns.
Les petits champs sont sans doute auréolés de leurs mythes patinés et de ces mystères dont le moindre effet est de vous nouer imperceptiblement les tripes à la rencontre de ces vieillards dont les rides disent une histoire de sang versé, de lutte pour la survie entrecoupée de joies simples et fugaces.
Thala ce sont aussi les habits des femmes, la robe kabyle teintée à la manière de la femme des Hauts-Plateaux sétifiens, avec son large foulard, bandeau également multicolore qui ceint la tête recouverte d?une large étoffe orange et noire.
De tout temps, la femme berbère fut pourvoyeuse des significations cachées du monde. C?est elle qui inculquait aux très jeunes enfants la culture ancestrale que l?homme, trop paresseux et autoritaire, ne leur dispensait pas. Cette culture n?est pas acquise comme apprentissage au sens scolaire, mais c?est un travail de patience et de méthode qui consiste à nourrir le cerveau de légendes symboliques tout en lui faisant connaître les beautés diverses et immédiates de la terre.
Les changements de saison se transforment en festivités dionysiaques où le désir vital acquiert une dimension propre aux mythologies les plus envoûtantes.
Thala c?est aussi l?histoire d?une lutte désespérée contre le déracinement. Les nostalgiques du passé n?admettent pas les changements des m?urs et des coutumes. Curieusement, on est frappé de voir combien le déracinement risque de compromettre les efforts pour sauvegarder la culture ancestrale qui caractérise les habitants de ces monts, où les terres arables sont laissées à l?abandon parce que plus personne ne veut les cultiver, en dehors des périodes de semailles.
On n?y trouve plus ces jardins potagers entourés de murets, qui étaient irrigués avec l?eau des puits. On ne rencontre plus ici que des gens dés?uvrés qui font leur marché comme les citadins dans les boutiques bordant les axes de passage.
Thala, c?est aussi l?histoire d?un exode alarmant. Les jeunes n?aiment plus le travail de la terre. A la recherche d?un monde nouveau, ils ont déserté leurs maisons et leurs terres en quête d?un paradis peut-être plus attrayant. Thala Iffassène d?antan s?efface, se convertit comme le reste et perd ses caractéristiques qui sont ses attraits originaux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.