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Fatiha Tine
La gardienne du tapis traditionnel
Publié dans Info Soir le 18 - 03 - 2004

Regret Lhadj Meziane contait à Fatiha Tine comment les bateaux chargés de tapis traditionnels quittaient le port pour l?Allemagne.
Dire qu?il ne reste qu?un seul tisserand de tapis traditionnels sur le territoire national, capable de réaliser toutes les variétés nationales, peut susciter l?intérêt mais apprendre que l?âge de ce tisserand hors pair ne dépasse pas les 36 ans, cela risque de paraître invraisemblable.
L?admiration et le respect que suscite la jeune Fatiha Tine autour d?elle, aidée dans son aventure par sa s?ur cadette Hassina, sont à la mesure des ambitions qu?elle s?est fixées. Réservée et franche, la jeune femme se tient toujours à l?écart des projecteurs, évitant de se mettre en évidence.
Licenciée en histoire et diplômée en marketing, elle a laissé derrière elle cet enseignement académique pour suivre la voie de la passion.
Elle s?est lancée seule à la recherche des anciens maîtres artisans tisserands auprès desquels elle s?est enrichie et développée. Elle cite en premier lieu Lhadja Zohra Khelil de Cherchell qu?elle a retrouvée après de longues recherches.
Cette femme, connue des maîtres tisserands, a une grande expérience.
Elle a monté plusieurs unités de production de tapis traditionnels à travers le pays et a passé toute sa vie à servir ce métier avec un grand dévouement.
Fatiha a été également la disciple de Lhadj Meziane, un tisserand de grande renommée qu?elle n?hésitera pas à aller voir à Tlemcen, sa ville natale, pour s?abreuver de sa richesse professionnelle.
Celui-ci lui contait avec regret comment les bateaux chargés de tapis traditionnels quittaient le port chaque mois à destination de l?Allemagne.
Un passé florissant qui se ternit avec l?avènement du terrorisme qui a brisé le tourisme en Algérie et toutes les activités qui s?y rattachent. Lhadj Meziane l?aida à vendre ses premiers tapis qui ont tout de suite fait bonne impression aussi bien au pays qu?à l?étranger, car ils reflètent une passion intarissable pour ce métier.
Pour démarrer son projet, Fatiha a dû galérer plusieurs mois pour obtenir un prêt de la banque. Après l?accomplissement des formalités, la banque exige la signature du père sur le chèque, considérant que Fatiha, alors âgée de 23 ans, est toujours mineure.
Sa notoriété se fera rapidement et elle voit les Algériens et les étrangers se disputer ses beaux tapis qui reproduisent, parfois à partir d?une simple photo, d?anciens modèles avec des ingrédients naturels. Ses produits lui ont permis d?approvisionner tous les sièges de l??Etat et même parfois certaines ambassades alors que ses ouvrages sont confectionnés au domicile familial, vu l?absence de local où exercer. «Mon père m?a apporté une aide très précieuse. Il m?a offert une chambre que j?ai transformée en atelier où j?emploie deux apprenties. Il m?a également soutenue et approuvée dans toutes mes décisions et sa confiance m?a donné des ailes», confie avec chaleur Fatiha.
Il l?aide aussi à acheminer la matière première de l?unique usine qui fabrique la laine naturelle à Aïn Beïda et à transporter le produit fini vers les clients qui ne peuvent pas accéder à son atelier situé à Fouka Marine, pour lui éviter des frais qu?elle n?est pas capable d?assumer.
«Malgré tous les efforts que je fournis pour donner un bon produit, je risque de le rater à cause du mauvais coloriage de la laine que j?achète et que je dois traiter plusieurs fois pour que la couleur se fixe», déplore Fatiha.
Elle dénonce, en outre, l?indifférence témoignée à l?égard de son métier et du patrimoine culturel en général menacé de disparition. «J?aime tellement ce métier que je me bats pour le préserver, mais personne ne daigne répondre à mes sollicitations.
Je suis, autant que les autres artisans, accablée par les impôts et dans l?attente d?une assiette de terrain depuis plusieurs années pour y construire un local et y employer plus de filles auxquelles je voudrais transmettre mon savoir mais personne n?accorde le moindre intérêt à mes cris de détresse», a-t-elle déclaré. Son seul souhait est de voir les autorités locales lui apporter le même type d?aide proposée par un expert marocain en art traditionnel qui lui a offert des formations gratuites et la possibilité de développer ses capacités de production.


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