«Le cinéma africain existe sur la scène internationale et a juste besoin d'être structuré pour renforcer sa présence», a estimé, hier, à Ouagadougou, Michel Ouedraougou, secrétaire général du Festival du cinéma et de la télévision (Fespaco). Dans une déclaration à l'APS, le SG du Fespaco a affirmé que la «présence du cinéma africain» sur la scène internationale était une réalité et qu'il faut juste structurer ce dernier (le cinéma africain) pour renforcer cette présence». Interrogé sur les résultats du colloque «Cinéma africain et marchés», thème de la 22e édition du Fespaco, Michel Ouedraougou, a estimé qu'il n'était pas suffisant de mettre le doigt sur les problèmes, mais il va encore falloir trouver les bonnes solutions. «Nous connaissons les problèmes du cinéma africain, il suffit à présent de savoir par où commencer pour les résoudre», a-t-il souligné, affirmant que le cinéma africain «est un cinéma qui évolue». «Le cinéma africain a dépassé les clichés et traite actuellement des problèmes de fond : bonne gouvernance, liberté d'expression, conflits,...», a-t-il dit, ajoutant que «ce cinéma est devenu un miroir où le continent peut y voir ses propres réalités». S'agissant du bilan de la 22e édition du Fespaco, Michel Ouedraougou a indiqué qu'il était «positif» dans l'ensemble, dans la mesure où il a drainé quelques milliers de cinéphiles, une centaine de cinéastes, tenu la promesse de la projection de tous les films programmés et enregistré un flux important dans les salles de cinéma pendant toute la durée du festival. Interrogé sur l'absence de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) à cette édition du Fespaco, il a estimé que la question devrait être posée à la fédération elle-même, relevant que «la Fepaci n'a pas besoin d'invitation». Le 22e Fespaco s'est tenu du 26 février au 5 mars à Ougadougou (Burkina Faso).