Constat n «Nous disposons d'un fichier entreprise obsolète et dépassé.» Le recensement économique a un objectif aussi bien économique que politique, selon Saïd Moussi, responsable des services statistiques au niveau de la wilaya de Tipasa. «Il a été constaté, dans notre pays, un manque patent de statistiques dans le secteur économique. Les principaux paramètres qui permettent d'appréhender et de suivre l'évolution de nos entreprises, comme le chiffre d'affaires, l'emploi, la production, sont totalement méconnus», a déclaré M. Moussi. Tout en insistant sur l'importance de cette opération, il a réitéré : «Nous disposons d'un ‘'fichier entreprise'' totalement dépassé et obsolète. Nous sommes obligés de mettre à jour ce fichier. C'est une base de données qui nous permettra d'évaluer nos propres paramètres. Il faut arriver à connaître et à comprendre notre tissu industriel. Ce fichier doit être régulièrement entretenu afin de savoir si ces entreprises ont recruté, activent toujours, existent sur terrain ou se sont agrandies... Pour cela, un système d'informations très performant qui relie toutes les entreprises à une structure centrale au niveau de la wilaya ou autre doit être élaboré», a ajouté notre interlocuteur. Il a, en outre, souhaité arriver à mettre à jour ces entreprises annuellement. «Pour notre wilaya, nous allons essayer de les identifier et de les codifier par secteur d'activité et juridique, de faire un recensement le plus exhaustif possible et connaître au mieux la situation dans laquelle se trouvent ces entreprises.» Pour rappel, ce recensement économique a démarré à Tipasa, le 13 septembre 2010, où une formation de 5 jours a concerné une quarantaine de délégués communaux sur 26 communes, selon l'importance des communes avec des sorties «pratiques» sur terrain. «Ce qui nous a permis d'ajuster certaines données et de nous préparer. L'exécution du recensement passe par le recrutement d'agents recenseurs qui bénéficieront d'une formation de 15 jours», a noté Saïd Moussi, qui a assuré : «On ne prend pas position et on ne condamne pas. On donne uniquement des chiffres. On ne donne qu'une description sommaire». Un dénombrement ou un ratissage exhaustif de toutes les entités et de tous les établissements économiques avait été lancé, selon notre interlocuteur, le 18 septembre 2010. Et au 28 novembre 2020, certaines communes n'avaient pas encore terminé. «C'est la phase la plus importante, la plus pénible et la plus lente qui demande beaucoup d'énergie et de moyens. On en est à 93,32% de l'achèvement de cette phase, selon le dernier bilan établi le 25 novembre passé, sauf les grandes agglomérations du chef-lieu, à l'image de Hadjout, Bou-Ismaïl, Koléa, Cherchell, Fouka et Douaouda, qui sont en voie d'achèvement», a-t-il conclu. - On appelle «entité économique» tout local dans lequel est exercée une activité économique. Il peut s'agir d'un magasin, un garage, un logement, une usine, un atelier ou autre. L'entité administrative est un organisme public ayant des services extérieurs dont les ministères et les institutions nationales, les établissements publics nationaux, les établissements des collectivités locales. S'agissant des associations sans but lucratif (Isbl), le recensement économique touchera l'organisation sociale créée en vue de produire des biens ou des services à titre gracieux. Et, enfin, une zone de travail est une portion du territoire de la commune composée d'un ou plusieurs districts issus du Rgph 2008. Elle est composée d'environ 200 établissements.