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Histoires vraies
«Tu vas voir, c'est amusant» (1re partie)
Publié dans Info Soir le 06 - 04 - 2011

Un murmure, une sourde rumeur, puis la nouvelle éclate, clamée dans White Houses Road, un quartier de Newcastle :
«On a retrouvé William, on a retrouvé
William !»
Aussitôt, le long de l'alignement lugubre des maisons de brique rouge, qu'on croirait peintes par un décorateur pour une pièce réaliste, une foule s'élance vers le bout de la rue où quelques enfants, debout sur un tas de gravats, montrent une bâtisse en ruine en criant :
«Là ! C'est là !»
Une petite fille indique à la mère le trou qui permet de traverser un mur branlant. Une dizaine de secondes plus tard, la femme pousse un hurlement. Son fils William Clapton, quatre ans, est mort dans les gravats.
Quelques faibles traces autour du cou, quelques brins de laine grise que l'on conserve à tout hasard ; c'est tout. La police conclut à un accident.
Un mois plus tard, de nouveau un murmure, puis une rumeur sourde, puis une nouvelle qui éclate :
«On a retrouvé Peter ! On a retrouvé Peter !»
Cette fois, les sinistres maisons de White Houses Road se dressent sous la lune comme découpées dans du contre-plaqué barbouillé de noir. Depuis la rue, on entend grincer les escaliers et claquer les portes.
La cohorte qui suit une mère échevelée s'arrête sur la plage où, devant des blocs de béton couverts d'herbes folles, le corps du petit Peter Corley, trois ans, est allongé.
Deux assassinats à trente jours l'un de l'autre, deux cadavres à cent mètres l'un de l'autre, c'est trop pour que le détective Bramley puisse croire à un accident. D'autant que Newcastle détient cette année-là le record du crime en Angleterre et que le sinistre quartier de White Houses Road détient le record de Newcastle : cinq mille infractions passibles des tribunaux pour cent mille habitants !
Lorsqu'il surgit au milieu de cette cohue plutôt misérable, en costume, cravate, ses cheveux blondasses bien rangés en rond autour d'une calvitie précoce et fumant un cigare, le détective a l'air d'un nabab :
«Où habitent les parents de la victime ?»
Une brave vieille dame percluse de rhumatismes et de charité chrétienne montre une des maisons de brique rouge et ajoute aimablement :
«Ne cherchez pas son père, il est en taule pour un mois.»
C'est alors qu'un petit homme à lunettes, en veste blanche tachée de terre, touche l'épaule du détective pour se présenter :
«Je suis le docteur Streter, je ne puis encore rien affirmer, dit-il, mais je pense que l'enfant a été étranglé.
— Il y a des traces de doigts autour du cou ?
— Oui.
— Alors la strangulation ne fait pas de doute ?
— C'est-à-dire... j'hésite à l'affirmer, parce que...
— Parce que quoi ?
— Parce que ces traces sont ,celles de doigts d'enfant, d'un jeune enfant. Appelez-moi à mon cabinet dans quelques heures.»
Après une autopsie méticuleuse, le docteur est en mesure de confirmer son premier diagnostic et de le préciser : le petit Peter Corley a été étranglé par un enfant d'une dizaine d'années.
Le détective fait la grimace :
«Vous en êtes sûr ?
— Autant qu'on peut l'être.
— Un autre gamin est mort voici un mois dans des circonstances bizarres. C'est vous qui aviez examiné le cadavre ?
— Oui. Et j'avais déjà relevé de vagues traces autour du cou.»
Pendant un instant les deux hommes se taisent. Le détective, depuis le bureau du commissariat où il s'est provisoirement installé, aperçoit les toits hirsutes de White Houses Road. (A suivre...)


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