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Histoires vraies
«Tu vas voir c'est amusant» (2e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 07 - 2007

Résumé de la 1re partie n White Houses Road a enregistré en l'espace d'un mois deux assassinats d'enfants. Le docteur confirme la strangulation.
Pendant un instant les deux hommes se taisent. Le détective, depuis le bureau du commissariat où il s'est provisoirement installé, aperçoit les toits hirsutes de White Houses Road. Ainsi, donc, il y aurait parmi les douze cents enfants qui habitent ce quartier, ces douze cents enfants aux joues creuses, désœuvrés qui hantent les terrains vagues pendant tout l'été, un assassin. Est-ce possible, un assassin de dix ans ? Un étrangleur en culotte courte ?
Le premier suspect qu'il interroge en fin d'après-midi est, bien entendu, un petit arriéré de huit ans. A White Houses Road, comme ailleurs, c'est à eux que l'on pense en premier. Il est assis, les jambes pendantes, sur une chaise devant le bureau du policier qui ne sait pas par quel bout le prendre. Toute la journée, les gamins l'ont poursuivi à travers les rues, lui lançant des pierres en criant : «Assassin ! Assassin !»
La question ne semble pas traverser l'esprit de l'enfant et n'éveille pas la moindre inquiétude.
«Mais pourquoi est-ce que tes camarades t'accusent ?»
Les cils blonds et trop courts battent sur ses paupières. Il secoue un visage sans expression criblé le taches de rousseur. De quoi parle cet homme ? Il ne sait pas.
«Mais qu'est-ce que tu as fait pour qu'ils te traitent d'assassin ?»
Même réponse, muette, de l'enfant.
Le cinquième jour, un grand benêt de trente-cinq ans atterrit dans le bureau du détective comme s'il venait de la lune en parachute.
«Mais bon sang ! crie le policier. Vous auriez pu me le dire plus tôt !
— Excusez-moi, m'sieur… ! Je lis pas les journaux et j'écoute pas la radio.»
Rageusement, BramIey jette dans un tiroir le dossier du petit arriéré, désormais hors de cause, puisque cet oncle qui paraît devant lui affirme l'avoir emmené le jour du dernier crime voir les avions à l'aéroport de Newcastle, où il travaille. Quelques instants plus tard, dans la rue, le policier attrape par le bras le premier gamin qu'il rencontre :
«Dis donc, toi... tu sais qui a tué Peter
Corley ?
— Oui, m'sieur... C'est Stephen Howard. »
Stephen Howard est le petit arriéré qui vient d'être mis hors de cause. Les enfants sont décidément obstinés à son sujet.
«Et comment le sais-tu ?
— C'est Krystie James qui me l'a dit.»
Au milieu d'un terrain vague, le policier pose la même question à un groupe d'enfants surexcités et obtient la même réponse en plusieurs exemplaires :
«L'assassin, c'est Stephen... C'est Stephen !
— Qui vous l'a dit ?
— C'est Krystie James... c'est Krystie James !»
Chez Krystie James, le père est là, un peu étrange : les joues creuses, les os du visage saillants, il ressemble à une momie qui tiendrait debout par miracle. Quelques dents rescapées se découvrent en rictus lorsque, à la demande des policiers, il appelle sa file ; le rictus est un sourire. La mère, elle, se demande, vaguement inquiète, comment l'enfant va leur apparaître. S'est-elle lavé les mains ? Est-elle peignée ? Elle se rassure enfin dès que la fillette surgit, souriante. Singulier contraste que les deux sourires du père et de la fille. Si, comme la plupart des habitants de White Houses Road, les parents ont les dents branlantes et noires, celles de Krystie James sont solides, éclatantes. Difficile d'imaginer que la mère ait eu les mêmes dents que sa fille et que celle-ci aura un jour les mêmes dents que sa mère. (à suivre...)


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