Résumé de la 75e partie n David Greenglass, arrêté dans une affaire d'espionnage au profit de l'URSS, implique sa sœur et son beau-frère, Ethel et Julius Rosenberg... La police a fait expertiser les documents de Julius Rosenberg, retrouvés chez Greenglass. On a cru détenir la culpabilité de l'ingénieur, avec ces feuillets de papiers recouverts de formules de mathématiques, on y a même vu une copie des plans de la bombe atomique, remise aux Russes. Mais ces documents se sont révélés sans importance : ce ne sont que des pages d'un cours de mathématiques de Julius ! Certes, les accusations de David sont accablantes, mais les agents du FBI savent qu'ils ne suffiront pas à faire arrêter Julius et Ethel Rosenberg. Surtout quand on sait qu'il y a un gros différend financier entre Julius et son beau-frère. Pour rappel, les deux hommes avaient monté une petite entreprise, puis David s'était retiré. il n'avait pas cessé, depuis, de réclamer des parts d'associé, ce que Julius lui refusait. Juste avant que n'éclate l'affaire d'espionnage, David s'apprêtait à intenter un procès à son beau-frère. Il sera facile à n'importe quel avocat de dire que David, en accablant son beau-frère, cherche à se venger de lui ! Il faut donc d'autres témoignages pour faire arrêter les Rosenberg. Et ces témoignages, c'est David qui va encore les provoquer. — Donnez-nous d'autres noms d'espions ! — je vous ai déjà donné tous les noms que je connais. Fuchs, God, Rosenberg… — Il y a certainement d'autres contacts ! David réfléchit. — Oui, il y a également Max Elitcher et Morton Sobell. — ils ont travaillé avec vous à Los Alamos ? — Oui… Le FBI part immédiatement à la recherche des deux hommes. On découvre que Sobell n'est plus aux Etats-Unis mais réside au Mexique. quant à Max Elitcher, il vit toujours et travaille en Amérique, occupant un poste dans l'administration. On apprend, par la même occasion, qu'il a appartenu au Parti communiste américain. On procède aussitôt à son arrestation et on l'interroge. — Max Elitcher, vous avez été membre du Parti communiste… — Oui, mais voilà longtemps que je l'ai quitté ! — Qu'importe, en entrant dans l'administration, vous avez prêté serment que vous n'avez jamais milité dans ce parti… Donc, vous vous êtes rendu coupable d'un parjure ! L'homme baisse les yeux, confus. — Plus grave que cela vous avez eu des contacts avec des espions à la solde des Russes. — Non, dit l'homme, je n'ai pas espionné… — Vous avez eu des contacts avec des espions… Vous avez intérêt à les dénoncer, si vous voulez bénéficier de circonstances atténuantes ! Comme David Greenglass, Max Elitcher va parler. — Julius Rosenberg est venu me voir en juillet 1944. Il m'a demandé des renseignements sur la bombe atomique mais j'ai refusé de les lui donner. Il est revenu deux années après, et comme je refusais toujours, il ne m'a plus importuné. A suivre K. Noubi
