Zouhir, 23 ans, qui réside à Bouira et travaille à Alger, nous dit être convaincu que ni la cigarette ni le tabac à chiquer ne sont bons pour la santé. «Ce sont des amis qui m'ont appris à fumer. C'était une erreur de ma part.» Zouhir est pourtant dépendant des deux ! Il nous dit qu'il veut en finir, mais ne peut pas pour le moment. Pour lui, le tabac à chiquer, dont il semble ignorer les effets nocifs, est la seule alternative pour oublier la cigarette, que son médecin lui a recommandé d'arrêter. «Cela me donne des nausées, des vertiges et des brûlures thoraciques légères», nous dit-il. «Je viens de commencer ‘'la chemma'' pour oublier le paquet quotidien de cigarettes», reprend-il. Mais une fois convaincu des autres dangers de ce type de tabac qui mène à des cancers de la gencive, de la bouche, de la gorge, de la joue, de la langue ainsi qu'à l'augmentation des risques d'accidents cardiovasculaires, de pression artérielle, de cholestérol ou d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Le tabac à chiquer est plus dangereux, d'après les explications du Dr Moussaoui. Il touche directement la muqueuse. «C'est comme si vous faisiez une intraveineuse, n'a-t-il cessé d'alerter les voyageurs. Montrant son étonnement, voire sa peur quant à ces informations sur les dangers du tabac à chiquer, le jeune Zouhir se débarrasse automatiquement de sa chique en promettant d'arrêter de fumer aussi. S. L.
