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Histoires vraies
Dieu, ma patrie et mon droit (2e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 06 - 2011

Résumé de la 1re partie n Beatrice décide de rentrer chez elle pour passer Noël avec sa fille Molly et son époux Dennis...
Impulsive, elle boucle sa valise et saute dans le premier train au petit matin. Elle arrive à Southampton dans la gare déserte et se fait conduire chez elle.
Une terrible surprise l'attend : la maison est vide. Elle interroge les voisins qui lui apprennent que son mari Dennis est parti l'avant-veille avec Molly leur petite fille pour Bishopswood en Irlande. Il a déclaré qu'il allait passer les fêtes chez sa mère.
Jusque-là rien encore d'extraordinaire, rien d'irrémédiable, tout pourrait s'arranger...
Seulement voilà... Il y a maintenant un troisième personnage dans cette affaire : Mary Corcocan, la mère.
Le 26 décembre, la bouillante Beatrice, le cœur battant, les bras chargés de cadeaux, traînant derrière elle un landau de poupée, descend d'un taxi dans le village irlandais de Bishopswood.
La maison ancestrale des Corcocan est une vieille bâtisse de pierre au toit de bois manifestant une fâcheuse tendance à s'affaisser tel un vieux chapeau de feutre tiré vers le sol par les lianes d'un lierre sinistre qui l'assaille de toutes parts. En revanche, chaque fenêtre est égayée de pots de fleurs soigneusement peints en vert où dès le printemps doivent fleurir des géraniums.
Dès la porte ouverte, la petite Molly, ravie, court vers Beatrice.
Paraît alors Dennis : il a l'air sévère mais il est pâle, c'est normal. Beatrice est certaine que le mal-entendu va s'éclaircir.
«Pardonne-moi, Dennis... Je t'en prie... Pardonne-moi.»
Encore sur le pas de la porte, elle tente d'expliquer tant bien que mal l'espèce de folie qui s'est emparée d'elle il y a deux mois. Elle est certaine que Dennis va comprendre. Il comprend sans doute puisqu'il dit :
«Entre.»
Mais lorsqu'il s'efface pour la laisser passer, Beatrice découvre Mary Corcocan raide au milieu de la pièce.
Mary Corcocan est aussi sèche que le jambon qu'on aperçoit pendu au plafond près de la cheminée. Au milieu du visage maigre, osseux et ridé, des yeux vert clair. Sur les joues et le nez, une poignée de taches de son que la main du Seigneur lui a jetée en pleine figure le jour de sa naissance. Car le Seigneur est responsable de tout, ici-bas. Du bonheur qu'il envoie pour vous récompenser comme des malheurs dont il vous frappe pour vous punir ou pour vous éprouver. C'est l'avis de Mary.
Ce fut sans doute une punition pour elle que son fils bien-aimé, irlandais et catholique, ait épousé une Anglaise protestante.
Mais ce fut pour l'éprouver certainement que Dieu voulut que cette femme refusât d'élever Molly dans la foi catholique : de toute sa vie, Mary Corcocan n'a pu commettre suffisamment de péchés pour mériter un tel châtiment.
Elle s'écarte de trois pas lorsque sa belle-fille entre, comme si elle avait la peste. Lorsque Beatrice veut l'embrasser elle tend une joue si froide et se retire si vite qu'on pourrait croire qu'elle l'a brûlée.
Lorsque la petite Molly ouvre les paquets de ses cadeaux, Mary Corcocan ramasse au fur et à mesure, et sans un mot, la ficelle et les papiers qu'elle replie soigneusement car comme tout le monde dans ce village elle est pauvre et comme tout le monde économe.
Ces jouets, elle les regarde avec un rien de répugnance. Ce sont les fruits du péché puisque Beatrice les offre pour se faire pardonner. Mais si Molly, la pauvre enfant, pardonne, si son fils pardonne parce qu'il est trop brave, elle, Mary Corcocan, ne pardonnera pas.
C'est ce qu'elle crie le lendemain, à l'issue d'une scène orageuse :
«Partez ! Mais partez donc ! Je ne demande que ça ! Mais partez seule ! Ce que vous avez fait ne se pardonne pas.» (A suivre...)


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