Nasri adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion du nouvel an de l'hégire    Boughali adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion du nouvel an de l'hégire    L'Algérie s'attelle à inscrire le dossier arabe commun "Jeux traditionnels" auprès de l'UNESCO    Boughali reçoit à Nouakchott le ministre mauritanien de la Pêche    L'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie signe plusieurs mémorandums d'entente pour renforcer les mécanismes de lutte    Energie : inauguration du siège officiel de l'AFREC à Alger    L'importance de la Stratégie nationale de lutte contre la drogue dans la conjugaison des efforts contre ce fléau soulignée    Le Premier ministre met en avant le grand intérêt que porte le président de la République à la lutte contre le fléau de la drogue    Sonatrach mise sur le reboisement pour préserver l'environnement    Effondrement du système d'alimentation en eau: les Ghazaouis risquent de mourir de soif    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 56.259 martyrs    Le président de la République adresse ses vœux au peuple algérien à l'occasion du nouvel an de l'hégire    Ouverture du 11e festival international de l'Inchad    Lancement officiel de l'application "Discover Algeria" pour la promotion du patrimoine algérien via les médias numériques    «Le groupe a élaboré une feuille de route ambitieuse pour réduire les gaz torchés à un taux de 1%»    Turbulences de l'économie mondiale et impacts sur l'économie algérienne    L'ONU dresse un sombre tableau    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 : la finale USMA-CRB fixée au samedi 5 juillet à Nelson-Mandela    L'ultime journée de groupes de la Coupe du monde des clubs    Vivez Alger, courez l'histoire !    Une revue au cœur de l'humanité    L'importance d'une bonne éducation    L'Algérie appelle à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient    CAN-2024 féminine: deux matchs amicaux au programme face à la RDC et au Sénégal    «Provoquer un incendie relève, désormais, de l'acte criminel passible de très lourdes peines»    « Le cas de la veuve de l'ex-gendarme est pris en charge »    L'Atlético Madrid éliminé    « L'Algérie a fait de l'intégration énergétique africaine une priorité stratégique »    Quand la nation perse résiste aux assauts    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    L'importance du don de sang    La place privilégiée de la religion    CAN féminine 2025: les "Vertes" entament la 2e phase de préparation à Sidi Moussa    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    L'industrie nucléaire iranienne loin d'être démantelée    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Histoires vraies
La loi du sang (1re partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 06 - 2011

Dans un hôpital de Saint Louis, aux Etats-Unis, le patron referme un dossier :
«Bon. Eh bien, mes enfants c'est clair. Il faut lui faire une exsanguino-transfusion... C'est la seule chance qu'on ait de sauver ce bébé.»
Là-dessus, le patron lève sa haute silhouette genre officier des Marines, passe une main sur ses cheveux gris en brosse et ajoute :
«Exécution, mes enfants !» Le plus tôt sera le mieux. Il suffit de trouver les donneurs.»
Comme l'affaire se passe en 1951 et que les méfaits du tabac ne sont pas alors formellement établis, beaucoup de praticiens fument encore. Le patron allume donc une cigarette en ajoutant :
«Ah !... au fait. Il faut demander l'autorisation des parents.»
La médecine depuis cette époque et dans bien des domaines a accompli d'immenses progrès. Aujourd'hui, sans doute, cette histoire ne pourrait pas se produire, mais peu importe. Elle pose un problème de fond sur lequel on n'a pas fini de discuter.
Cherryl Lynn est un petit bout de femme qui ne se doute pas de l'émotion qu'elle va provoquer : elle n'a encore que quelques mois.
Née au printemps précédent, Cherryl semblait normalement constituée. Hélas ! on s'aperçut bien vite qu'au lieu de profiter, elle dépérissait. Sur la recommandation d'un médecin, ses parents l'ont fait transporter dans cet hôpital. Après quelques jours d'observation, le patron n'a eu aucune peine à déceler une forme très grave de leucémie.
Dans la leucémie, les globules rouges sont détruits par les globules blancs, entraînant un dépérissement de l'organisme. Dans cette forme particulière, la mort survient en quelques mois. En 1951, le seul remède applicable, surtout pour de tout jeunes enfants, est l'exsanguino-transfusion. Peut-être existe-t-il aujourd'hui un autre traitement. Mais le problème n'est pas là.
Il suffit de savoir que l'exsanguino-transfusion consiste à remplacer entièrement dans les artères du bébé le sang mal constitué par un sang normal pris à des donneurs soigneusement triés.
C'est donc tout à fait par acquit de conscience que le patron responsable de Cherryl Lynn fait prévenir les parents du diagnostic qu'il vient d'établir et leur demande l'autorisation de procéder à l'application de l'exsanguino-transfusion. Pour lui la réponse ne fait aucun doute puisque c'est la seule chance de sauver le bébé.
Or, quarante-huit heures s'écoulent sans réponse. Au matin du deuxième jour, lorsqu'il a fini de dépouiller son courrier, le patron demande :
«Au fait, on n'a pas de réponse des parents de la petite Cherryl ?
— Non, pas encore, Patron.
— Vous leur avez écrit ?
— Oui, Patron.»
Le troisième jour, le patron jette sur le courrier épars sur son bureau un regard étonné.
«Je ne vois pas la réponse des parents de Cherryl !
— Ils n'ont pas encore répondu, Patron.»
Sa main sèche et bronzée martelant le bureau, le patron exige l'autorisation des parents :
«Ou bien ils sont inconscients.., grogne-t-il, ou bien ils n'ont pas reçu notre lettre. Je veux qu'on leur écrive à nouveau ou qu'on leur téléphone. Bref, qu'on se remue !»
Le quatrième jour un assistant prend les devants tandis que le patron vide sur son bureau la corbeille qui contient son courrier :
«Nous n'avons pas encore la réponse des parents de Cherryl. Mais je les ai eus au téléphone : ils me l'ont promise pour demain.»
Le patron lui jette un sombre regard, chargé de reproches et d'étonnement. Sans doute est-il ahuri qu'on puisse être aussi négligent avec la vie d'un enfant. Peut-être aussi se demande-t-il sans rien dire : «Qu'est-ce que ces gens mijotent ?» (A suivre...)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.