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Le s'hour et le tambourin
Publié dans Info Soir le 31 - 07 - 2011

Comparaison n Autrefois, les soirées de ramadan n'avaient strictement rien à voir avec celles d'aujourd'hui. Il n'y avait pas de radio (sauf dans quelques familles aisées), pas de télévision, donc, pas de feuilleton à l'eau de rose et pas de Hadj Lakhdar, pas de soirées sous la kheïma ni de Casif.
Rien de tout cela. Après la rupture du jeûne, surtout dans l'arrière-pays, où les familles et les voisins s'invitent mutuellement. Le sens de la convivialité était poussé au point que les convives ne pouvaient quitter leurs hôtes sans avoir mangé le repas du s'hour.
Laisser partir ses invités sans leur avoir fait partager l'ultime repas avant l'appel du Fedjr était considéré comme la dernière des maladresses.
Pendant ces longues soirées qui se terminent très tard, les femmes se réapproprient le salon, les jeunes filles d'un côté et les adultes de l'autre.
Ces rencontres, qui ont pour but de raffermir les liens d'amitié entre les unes et les autres, permettaient aussi de se mettre au courant de tout ce qui se passait en ville ou dans les quartiers.
Elles permettaient enfin d'apprendre les dernières astuces en matière de cuisine, les dernières recettes et même les derniers tuyaux en matière de couture et de broderie, puisque la majorité les filles en âge de se marier profitaient de ces veillées pour avancer dans la confection de leur trousseau.
C'est vers minuit en général que tout le monde se regroupait autour de la doyenne des invités pour jouer au jeu de la «bokala». Rien, apparemment, n'a changé pour les hommes. Ils ne pouvaient avoir que deux occupations, soit aller à la mosquée pour la prière du «tarawih», soit s'attabler à une terrasse de café avec des amis. En revanche, les jeunes, qui habitaient les grandes villes, avaient la possibilité d'aller au cinéma, d'autant que les programmes en soirée étaient totalement arabisés.
Pour cette période plus spécialement, la maison chargée de la distribution des films en Algérie, Films Agence, noyait littéralement les salles de films exclusivement égyptiens.
C'est ainsi que chaque année les spectateurs avaient droit aux mêmes navets, mais ils s'en contentaient. Citons quelques classiques dans le lot : Antar ou Abla, Antar Ibn Cheddad, Chobak Habibi et, enfin, Taxi l'gharem.
Si le repas du s'hour est laissé à la discrétion des jeuneurs dans la mesure où ils ne sont pas tenus à un horaire très strict, à Tlemcen au début de l'occupation française, il était réglementé.
Un crieur public, généralement un volontaire, pessait de rue en rue à minuit passé et quelquefois bien avant l'aube pour annoncer aux jeuneurs l'heure de prendre des forces.
Selon quelques vieux témoignages, le s'hour était accompagné d'un tambourin.
1953
Pour satisfaire la curiosité de nombreux lecteurs qui appréhendent ce mois de jeûne pour le coût excessif et souvent exagéré des prix, nous donnons quelques chiffres de ces mercuriales affichées en 1953.
Beaucoup vont sourire et ils n'auront pas tort
viande ovine ………………………… 300 francs le kilo (anciens)
pruneaux d'Agen …………………… 80 francs le kilo
raisin sec …………………………… 60 francs le kilo
un agneau vif de 20 kg ……… 5 500 francs
un ticket de cinéma …………… 20 francs


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