Hans Blix, ex-chef des inspecteurs en désarmement des Nations unies en Irak, a estimé, dans un entretien à paraître dans le quotidien français Le Parisien aujourd?hui, un an après la chute de Bagdad, que «si c'était à refaire», le président américain George W. Bush ne prendrait pas la décision d'envahir l'Irak. «Le pays est au bord de la guerre civile», ajoute le diplomate suédois pour qui les Irakiens «sont certainement contents d'être débarrassés de Saddam Hussein, mais ils sont tous contre l'occupation américaine». Quant à l'envahissement de l'Irak, M. Blix affirme que «si c'était à refaire, Bush ne le referait pas». «Tout simplement, ajoute-t-il, parce que la raison principale pour justifier la guerre ? la présence d'armes de destruction massive ? ne tient plus.» «Si le chef de la Maison-Blanche avait su ce qu'il sait aujourd'hui, il n'aurait pas fait la guerre», insiste Hans Blix. M. Blix estime que le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a eu «l'honnêteté de reconnaître que les preuves qu'il avait avancées», devant le Conseil de sécurité des Nations unies le 5 février 2003, «étaient erronées». M. Powell a fait «amende honorable. Ce qui n'est pas le cas de (Dick) Cheney et (Donald) Rumsfeld», dit-il.