Un responsable de l'Arpt a tiré hier la sonnette d'alarme : les téléphones portables haut de gamme en Algérie, essentiellement importés des pays asiatiques, sont les plus touchés par le phénomène de la contrefaçon. Ces produits constituent un réel danger pour la santé des utilisateurs. C'est ce qu'a indiqué un responsable de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), hier, lundi, en marge de l'atelier régional de l'Union internationale des télécommunications (UIT) sur la normalisation. «Les téléphones portables contrefaits écoulés sur le marché national proviennent essentiellement d'Asie. Toutefois, Il faut faire la différence entre un produit contrefait et un produit fabriqué en Chine, par exemple, qui peut être de marque déposée», a précisé Mohamed Chemani, chef du département normalisation et agrément à l'Arpt. Il a affirmé que les produits contrefaits présentent un danger réel pour la santé de l'utilisateur. Ce dernier est exposé soit aux risques de surchauffe ou d'explosion de la batterie, de puissance d'émissions élevées par rapport à la norme internationale (maximum 2 watts pour les terminaux GSM) ou d'une bande de fréquences non conforme. Pour juguler ce phénomène, M. Chemani a indiqué que l'Arpt exige des importateurs d'apposer sur les appareils téléphoniques le label portant la mention «agréés par l'Arpt» et la référence du certificat d'agrément avant de les introduire sur le marché algérien. Il a précisé que des campagnes de contrôle sont effectuées par l'Arpt afin de s'assurer de la conformité des équipements agréés à des exigences essentielles applicables en matière de santé et de sécurité des usagers, de compatibilité électromagnétique et de bonne utilisation du spectre radioélectrique. L'atelier régional sur la normalisation, organisée par l'Arpt en collaboration avec l'UIT du 26 au 28 septembre courant, vise à «dispenser des conseils concrets et de bonnes pratiques sur la participation des pays en développement à l'élaboration de normes mondiales et sur le renforcement de leurs capacités d'adaptation aux normes», dit-il. Les enjeux de la normalisation des TIC dans la région et les mécanismes adéquats qui permettent d'empêcher la contrefaçon et de surmonter les problèmes liés à la conformité et l'interopérabilité seront débattus lors de cette rencontre, à laquelle prennent part des équipementiers, des experts de l'UIT et ceux de l'Institut national algérien de la propriété intellectuelle. Par ailleurs, à la 8e édition du salon des technologies de l'information Med-It, Moussa Benhamadi a affirmé que le dernier délai pour le dépôt des soumissions relatives à la licence de la troisième génération de téléphonie mobile (3G) a été fixé au 2 octobre prochain. Le premier responsable de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a ajouté que le 31 mars 2012 sera le dernier délai pour lancer le 3G par les opérateurs, notant que ces derniers devraient pratiquer les prix les plus bas, puisque la licence leur est proposée à un prix bas. Interrogé sur le passage à la 3G, plutôt que la 4G, le ministre a répondu que c'est une question de pouvoir d'achat et de capacité du citoyen à s'offrir les terminaux de la 4e génération, qui seront plus coûteux, a-t-il dit. R. N./APS
