Faiblesses La contribution de ce parti au renforcement de l?opposition est séculaire, mais point quantifiable. L?opposition du Front des forces socialiste (FFS) au système politique en place en Algérie est séculaire et irréductible. Elle date de 1963 quand le leader de cette formation politique s?est opposé frontalement au premier président de l?Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella. Elle a même conduit à une rébellion armée et à la constitution d?un maquis en Kabylie. Mais très vite, cette opposition armée fut décimée et son chef, Hocine Aït Ahmed, arrêté et emprisonné avant qu?il ne s?évade à l?étranger pour un exil forcé. Depuis, le FFS et son chef historique se sont confinés dans l?opposition politique et pacifique à tous les régimes et pouvoirs politiques qui se sont succédé dans le pays. Certes, pendant l?intermède démocratique des années 1990, le patron du FFS est rentré au pays pour participer à l?édification pluraliste, toutefois devant la montée des périls qui guettaient le pays, au lendemain de l?arrêt du processus électoral et l?assassinat de son compagnon le président Mohamed Boudiaf, il est retourné à son exil d?outre-mer. Il a aussi participé jusqu?à la dernière minute à la campagne électorale de la présidentielle de 1999 avant de se retirer avec cinq autres candidats de la course pour suspicion de fraude de la part du candidat de l?armée. Taxé, souvent par ses détracteurs de faire de l?opposition à distance si ce n?est du «tourisme politique» pour les uns, et de sombrer corps et âme dans la stérile bataille de leadership de la Kabylie pour les autres, le plus vieux parti de l?opposition politique algérienne et son patron ne sont jamais parvenus à donner du crédit à leur credo «l'élection d?une constituante» par qui, selon eux, la crise disparaîtra. Refusée par tous les pouvoirs en place, cette idée de constituante et sa substance pratique n?ont jamais été comprises par l?Algérien moyen et a contribué à mettre le FFS dans le même panier que les autres partis politiques dits d?opposition. Autrement dit, ceux qui disent que la contribution de ce parti au renforcement de l?opposition politique algérienne n?est pas vraiment quantifiable, n?ont pas tout à fait tort.