“Aït Ahmed ne cautionnera pas la zerda électorale�

Le Conseil national extraordinaire du FFS s’ouvre ce matin

Le Front des forces socialistes estime que le scrutin d’avril est une “fausse solution� .
Le Front des forces socialistes tient, aujourd’hui, une session extraordinaire du conseil national au siège du parti. Elle vient à la suite de la convocation du corps électoral pour le 8 avril prochain et la mise en place des dispositifs liés au scrutin présidentiel. L’ordre du jour de cette réunion de la première instance du parti ne sort pas vraisemblablement du cadre de la présidentielle et de la situation politique du pays après que le président de la République eut fixé la date de l’élection et installé la commission de surveillance de la présidentielle. Pour la formation de Hocine Aït Ahmed, la convocation du corps électoral est en soi une réponse indirecte à la proposition du FFS.
Laquelle proposition soutient le report du scrutin d’avril jusqu’au mois de décembre 2004. L’offre politique du premier parti de l’opposition se résume, rappelons-le, à la mise en place d’un processus politique qui devrait être couronné par l’installation des institutions démocratiques devant assurer un scrutin démocratique, puisque la position du Front des forces socialistes est on ne peut mieux claire là -dessus. “Le FFS ne cautionne pas un scrutin qui se tiendra sur un fond de coups de force successifs�, affirmera le chargé de la communication, M. Karim Tabbou joint, hier, par téléphone.
Notre interlocuteur précisera, à ce propos, que les cadres du parti devront enclencher un débat, lors de cette session extraordinaire, autour des actions à entreprendre sur le terrain et dégager les modalités de nature à contribuer à mobiliser massivement le peuple algérien autour du mot d’ordre du parti.
La position du FFS, qui est déjà connue, demeure celle d’appeler au boycott du prochain scrutin qui est, selon le représentant de Aït Ahmed, une fausse solution. Et de poursuivre pour rappeler que le FFS ne croit pas que l’élection pourrait constituer en elle-même une solution à la crise du pays. Aux yeux de la direction du parti, le peuple est en train d’assister à la domination des institutions par un chef d’État qui défonce toutes les règles du jeu démocratique et des libertés. “Outre la domestication de l’administration, le Président-candidat n’a pas manqué d’instrumentaliser la justice et de fermer les espaces d’expression politique. Tout est mis au service de Bouteflika. Une chose est sûre, c’est que nous nous acheminons vers une zerda électorale sur l’autel de la démocratie et de l’intérêt du peuple algérien�, a-t-il encore ajouté.
Le membre du secrétariat national n’hésitera pas d’ailleurs à clamer que le pouvoir s’entête à vouloir usurper un mandat dans une élection qui ne mobilisera que le pouvoir et sa clientèle. C’est ainsi qu’à J-53, le FFS entend, dit-on, mobiliser ses troupes pour faire entendre sa voix d’une manière très forte. “Nous n’allons pas nous laisser faire cette fois-ci�, a-t-il conclu.
R. H.
L’UNION POUR LA DÉMOCRATIE ET LA RÉPUBLIQUE (UDR)
Les assises, aujourd’hui, à Alger
L’Union pour la démocratie et la République (UDR) de l’ex-vice-président du RCD, Amara Benyounès, tient, aujourd’hui, à la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda (Alger) ses assises constitutives.