Résumé de la 10e partie - Sa bête noire est une ogresse, Lghoula, qui habite à l'orée de la forêt. C'est une femme d'une grande taille, méchante comme toutes les ogresses. Ce jour-là, l'ogresse erre dans la campagne à la recherche d'une proie. Plus que les autres jours, son ventre crie famine. Elle croquerait bien un âne, une vache ou, pourquoi pas, un humain, un enfant bien dodu. Or Mqidech qui l'a vue, s'empresse de grimper sur un figuier, décidé à lui jouer un tour de pendable. — Des figues, qui veut des figues ? Or, ce n'était pas encore la période des figues, mais Mqidech sait comment titiller la gourmandise de l'ogresse. — Mes figues sont toutes rebondies ! L'ogresse tourne la tête vers l'endroit d'où provient la voix. — Des figues ? — Oui, des figues ! L'ogresse demande, méfiante : — Mais ce n'est pas encore la saison ! Mqidech se met à crier. — Ce sont les figues de Mqidech, elles mûrissent avant l'heure ! L'ogresse avance. — Ah, c'est toi, Mqidech, mon fils ! — Oui, c'est moi, maman ogresse ! — Tu veux bien m'offrir de tes figues ? — Bien sûr ! Elle approche du figuier et tend la main. Mqidech qui pensait être hors de sa portée est saisi par le pied. — Ah, petit malin, tu voulais te moquer de moi, mais maintenant je te tiens ! et tu sais ce que je vais te faire ? Loin de perdre la tête, Mqidech se met à crier. — Pauvre Lghoula, tu croyais me prendre ! L'ogresse éclate de rire. — Bien sûr que je te tiens ! Mqidech rit encore plus fort qu'elle. — Pauvre folle, tu ne me tiens pas ! L'ogresse lève la tête ? — Ah bon, et ça, ce n'est pas ton pied ? Mqidech rit encore : — Ce n'est qu'une racine ! — Ah bon ? dit l'ogresse. Elle lâche le pied et Mqidech se sauve prestement. — Tu n'es qu'une idiote ! Tu tenais effectivement mon pied et tu l'as lâché ! Une fois de plus, il vient de jouer un bon tour à l'ogresse. (A suivre...)
