Résumé de la 43e partie - Tandis que son frère et sa sœur partent – sur invitation de l'oncle – passer leurs vacances au bord de la mer, Kahina reste à la maison pour préparer son concours de magistère. L'été passe. C'est déjà la rentrée des classes. Nadjiba retourne au collège, tandis que Nacer commence la formation que l'oncle a bien voulu lui payer. Kahina, elle, prépare activement le concours de magistère qu'elle doit passer dans une semaine. — C'est la semaine prochaine ! lui dit Nadia, vaguement inquiète. — Je suis prête, dit la jeune fille. Slimane, qui lit le journal, lève la tête. — Ce n'est pas un drame si tu le rates ! Et il ajoute, avec un petit sourire malicieux : — ça ferait plaisir à ton oncle ! Kahina lui répond aussitôt : — Ça lui ferait plaisir que je réussisse ? — Que tu échoues bien sûr, ainsi on pourra célébrer le mariage après l'Aïd ! — Eh bien, dit la jeune fille, je ne lui donnerai pas ce plaisir ! — Tu réussiras rien que pour déplaire à ton oncle ! — Oui ! Et toi ? — Moi ? dit Slimane. — Oui, qu'est-ce que tu veux qui m'arrive ? — Moi ? dit Slimane, je veux que tu réussisses bien sûr ! — Tu voudrais que je continue mes études, que j'aie mon magistère ! Slimane la regarde, les yeux brillants d'émotion. — Oui, je serai si fier, le jour de ta soutenance, comme pour la licence. Kahina est soudainement prise d'une grande tendresse pour son père. Elle lui en veut toujours de l'avoir forcée à épouser son cousin mais elle sait maintenant qu'il l'aime et qu'après tout il veut son bonheur. — Je ferai en sorte que tu sois fière de moi, dit-elle. Les jours suivants, elle va à la bibliothèque de l'université pour consulter des ouvrages. Elle se donne à fond dans son travail. Elle passe des nuits blanches. Plus d'une fois, son père et sa mère se sont levés, à la vue de la lumière provenant de sa chambre. — Tu ne dors pas encore ? — Je révise, dit-elle. — Tu seras épuisée le jour de l'examen ! — J'ai suffisamment de forces ! Le jour de l'examen, contre toute attente, ses parents l'accompagnent. — C'est pour te donner du courage, dit Nadia. La jeune fille rit. — C'est comme pour l'examen de sixième ! — Tu t'en souviens ? dit Slimane, ému. — Oui, dit-elle, vous m'accompagniez comme aujourd'hui, m'encadrant, l'un à droite, l'autre à gauche ! Elle ajoute avec une pointe de regret. — Seulement, à l'époque, j'avais douze ans et je n'étais pas fiancée ! (A suivre...)