Résumé de la 54e partie - Kahina téléphone à Fouad. Il a deviné qu'elle n'est pas bien mais une fois de plus, la jeune fille rate l'occasion de lui dire la vérité. Les jours passent. Elle suit ses cours puis revient à la maison pour aider sa mère à faire le ménage. De temps à autre, son père lui rappelle qu'il est temps qu'on pense à son mariage mais apparemment il ne cherche plus à lui forcer la main. Mais Kahina sait qu'on ne va pas tarder à la presser et qu'elle devra accepter ce que sa famille a décidé. Ce jour-là, elle sort de la faculté quand elle entend quelqu'un l'appeler. — Kahina ! Elle se retourne et voit son cousin. Toufik ! Il est venu l'attendre, à la sortie de l'université, et il l'appelle par son prénom. «Que me veut-il ?» grommelle-t-elle. Elle ne lui répond pas. Croyant qu'elle ne l'a pas reconnu, il l'appelle de nouveau. — Kahina, c'est moi ! Il approche, elle recule. — Voyons, Kahina, c'est moi, Toufik. Elle est obligée de le «reconnaître». — Ah, dit-elle, c'est toi ! Il se penche vers elle et l'embrasse sur la joue. —Tu passais par-là ? demande-t-elle. — Oui, dit-il, je venais... Elle l'interrompt. — Comment va l'oncle Belkacem et la tante Fatima ? — Ils vont bien, ils te passent le bonjour ! — Tu leur passeras également le mien ! Elle se détourne. Il la rappelle. — Kahina. Elle grimace. — Qu'y a-t-il ? — Je t'emmène ! Elle a envie de lui dire «où ?», mais elle se retient. — C'est gentil à toi de vouloir me raccompagner, mais je ne rentre pas directement à la maison. Je dois voir une amie malade... Elle habite à deux pas d'ici ! — Je t'attends, si tu veux... — Non, non, je risque de tarder. — Et moi qui suis venu... — Ce sera pour une autre fois ! Et elle s'éclipse. Une fois de l'autre côté du trottoir, elle se retourne discrètement. Il est debout, là où elle l'a laissé, les clés de la voiture à la main. «Qu'attends-tu pour partir, imbécile ?» murmure-t-elle. Il n'est pas passé par là par hasard : il est venu pour la voir, pour l'emmener comme il a dit. Où ? au restaurant sans doute ! — Imbécile, imbécile ! répète-t-elle.(A suivre...)