Statistiques Dix-huit inhumations sont enregistrées chaque jour au niveau du seul cimetière d?Aïn el-Beïda. La Régie communale des pompes funèbres (Rcpf) d'Oran s'emploie au quotidien à l'entretien et au gardiennage des cimetières de la ville, ainsi qu'à la mise en exécution des procédures d'inhumation. Outre le souci majeur que constitue l'entretien des cimetières, la Rcpf a également pour tâche d'offrir un service funéraire adéquat, rappelle le responsable de cette structure, qui plaide pour «l'allégement des formalités funéraires» que le chargé de la régie qualifiera de véritable «parcours du combattant», notamment lorsqu'elles coïncident avec un jour férié. La difficulté principale est la recherche d'un médecin pour l'établissement du certificat de décès, document indispensable pour l'obtention du permis d'inhumer. Même les jours ouvrables, il n'est pas facile, pour les familles, de faire venir à domicile le praticien qui, lui, est aussi tenu de ne pas abandonner ses patients. De ce fait, la régie projette de prendre attache avec la direction de la santé (DDS) pour le détachement régulier de quelques médecins auprès de la régie des pompes funèbres. Les services de la régie d'Oran procèdent en moyenne à 18 inhumations par jour au niveau du seul cimetière d'Aïn el-Beïda, s'étendant sur plus de 80 hectares, où une extension est prévue sur 40 ha. En 2003, plus de 6 000 tombes y ont été creusées. Les contraintes évoquées par la régie sont aussi d'ordre budgétaire, relève le même responsable, qui indique que les seules ressources financières disponibles proviennent des deux marchés octroyés annuellement par l'APC. Ceux conclus cette année portent respectivement sur «l'entretien et le gardiennage» et «les frais d'inhumation dans le cimetière d'Aïn el-Beïda», pour 6,5 et 7 millions de dinars, selon le responsable de la Rcpf. Ce budget est «peu conséquent par rapport à ce qui nous attend chaque jour sur le terrain, d'autant plus qu'il doit aussi permettre la couverture des charges salariales, celle des frais d'entretien du parc automobile et l'acquisition des matériaux pour les tombes», a ajouté le directeur de la Rcpf. Parmi les autres difficultés rencontrées par ses services, le responsable du Rcpf cite le manque de filtre aérien, inexistant sur le marché national et pourtant obligatoire dans le cercueil en expédition vers l'étranger.