Cibles - Les partis politiques multiplient les appels à la participation aux élections législatives et font les yeux doux aux femmes et aux jeunes. Il fallait s'y attendre, comme à l'accoutumée, toutes les chapelles politiques se sont donné le mot pour «draguer» les femmes et les jeunes. Ces deux catégories de la société sont à elles seules capables de renverser la vapeur. Donc l'enjeu est de taille. Les dirigeants politiques prennent en cette pré-campagne le relais du président de la République qui a qualifié la prochaine consultation du 10 mai prochain «de rendez vous historique tout aussi important que le 5 Juillet 1962». C'est donc l'ensemble des formations politiques qui tiennent un discours similaire à celui du premier magistrat du pays. Dans ce contexte, les partis politiques invitent à intégrer l'action associative et partisane «pour contribuer à la réussite des prochaines échéances politiques». Chacun, de son côté, entreprend la meilleure démarche à même de recueillir la bénédiction de cet important électorat. Les listes électorales au niveau de certaines chapelles sont déjà bien ficelées pour amadouer les femmes et les jeunes en priorité. Dans ces listes, des jeunes et des femmes sont placés en bonne position. Le «racolage» se fait à ciel ouvert. Sans être auparavant structurés dans une quelconque organisation politique, des propositions sont avancées à de potentiels candidats pour «meubler» ces listes qui attirent cette importante frange de la société. Même les listes de candidats indépendants sont élaborées selon d'abord les proportions définies en fonction du nombre de sièges à pourvoir dans chacune des circonscriptions électorales concernées, mais la femme occupe une place prépondérante pour attirer le maximum de voix. C'est d'ailleurs le même son de cloche que nous avons recueilli au niveau de toutes les chapelles. «La cote de popularité de certains chefs de file et de leaders est en baisse. Les jeunes et les femmes, qui veulent le changement, vont sans le moindre doute se rabattre sur les nouvelles formations politique que nous sommes», disent-ils. La tâche semble ardue, les leaders politiques tentent déjà chacun à sa manière de convaincre l'électorat qu'il est le seul à pouvoir «sauver le pays de la crise et incarner le changement qu'attend la jeunesse». Ils doivent encore se battre pour convaincre tout un peuple d'électeurs de participer aux législatives. Pour ce faire, tous les partis ont appelé au respect des principales règles de financement de la campagne électorale. L'équité dans la répartition du budget débloqué pour soutenir les partis politiques concurrents à la veille des législatives pourrait aider tout le monde. «D'autant plus que les fonds alloués à la campagne électorale influeront sur les résultats», disent plusieurs chefs de file des nouvelles formations politiques.
