Qui ne se souvient pas du triomphe inattendu de l'équipe nationale militaire qui a remué quelque peu le marigot national qui fait office de championnat. En effet, ce sont d'illustres inconnus qui sont allés éliminer le Brésil chez lui et battre à plate couture cet ennemi «intime» qu'est la sélection égyptienne. Ils sont revenus après une longue expédition avec la coupe du monde et, franchement, ces garçons héroïques n'ont pas eu la couverture médiatique qu'ils méritaient. La presse spécialisée était, l'on se rappelle, trop occupée à rapporter quotidiennement les transferts des joueurs les plus cotés, c'est à peine si elle avait consacré quelques entrefilets au sacre de nos soldats qui avaient pourtant offert son premier titre planétaire à l'Algérie. Dans le traitement de l'information, la signature d'un Ziani, meneur de jeu de l'équipe nationale, celle-là qui venait de subir une débâcle à Marrakech, est un événement beaucoup plus important que l'exploit de la sélection militaire. Passons et revenons au présent. Nous sommes très bien informés sur les recrutements onéreux qui commencent déjà, alors que la saison sportive n'a pas encore bouclé son dernier virage. Les présidents de clubs surenchérissent pour s'offrir les services de prétendues vedettes habituées à parapher des contrats faramineux pour un rendement médiocre. Comme ce défenseur acquis par un club algérois pour la somme de… 3,8 milliards de centimes en prime de signature ainsi qu'un appartement de haut standing ! Il aurait peut-être été plus judicieux de chercher dans le terreau de cette équipe militaire pour procéder aux recrutements. Cela aurait coûté moins cher et assuré le club recruteur d'excellents éléments. Mais sans doute que le succès de cette sélection militaire s'explique par la discipline de fer inhérente à l'armée. Et c'est ce qui manque à nos clubs prétendument professionnels : on y trouve du talent, des individualités, des gros salaires, mais si peu de discipline… Au point que ce sont les stars qui font la loi et parfois même du chantage comme ce joueur international qui a refusé de faire le déplacement avec son équipe s'il n'était pas payé ! Et si on remplaçait l'équipe «civile» par les militaires ? Sans aucune arrière-pensée. Juste pour le football. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.
