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Histoires vraies
Au bout, la liberté (8e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 07 - 2003

Résumé de la 7e partie Les trois évadés de Veller poursuivent leur fuite éperdue marchand la nuit, se terrant le jour.
Il y a maintenant plus d?une quinzaine de jours qu?ils se sont évadés. En plus du froid, la faim les fait cruellement souffrir. Leurs forces diminuent et ils ont l?impression qu?ils n?arriveront jamais à destination. Malgré les privations et le rationnement qu?ils se sont imposés, le sac de biscuits ne dure que quelques jours, et rares sont les occasions où ils ont la chance de découvrir une patate oubliée dans un champ. Heureusement, les pissenlits, dits «la salade du pauvre», foisonnent dans cette région, et ils constituent leur nourriture quotidienne, les empêchant de mourir de faim. Chaque nuit, ils les déterrent au bord des talus, sectionnant leurs racines d?un coup de canif et les fourrent dans leur sac de jute. Saoudi est celui qui souffre le plus de la diète, et bientôt les maux d?estomac ne le quittent plus.
Se cachant le jour et marchand la nuit, ils réussissent à éviter aussi bien les habitants de la région que les soldats, et cette chance réduit peu à peu leur vigilance. Et un jour, alors qu'ils venaient tout juste d?allumer le feu, des rires et des voix leur parviennent de derrière les arbres, non loin d?eux. Immédiatement, ils éteignent les flammes et se jettent à plat ventre, le souffle coupé, regardant de tous leurs yeux. Les voix leur parviennent plus distinctement maintenant. Soudain, à une trentaine de mètres de leur cachette, ils aperçoivent deux soldats qui avancent dans leur direction. Que faire ? Fuir ? La panique s?empare d?eux un court moment, mais Saoudi, sans un mot, étendant ses bras sur ses compagnons, les oblige à se baisser le plus possible, à aplatir la tête sur le sol. Parlant toujours, les Allemands s?approchent encore, les évadés les voient maintenant distinctement. L?un est grand et mince, l?autre plus costaud, tous deux sanglés dans leurs uniformes foncés, le casque au ras des yeux, marchand à grands pas. De temps à autre, les rayons du soleil qui traversent les branches les illuminent l?espace d?un éclair. Saoudi et les autres figés sur place, attendent. Puis, tout à coup, le plus grand s?arrête, se retourne à demi et crie quelque chose à ses camarades restés derrière eux?
Une voix leur répond plus loin et les deux Allemands entament une courte conversation, comme s?ils se consultaient? La mort dans l?âme, les évadés attendent, osant à peine respirer. Les soldats ne sont plus qu?à quelques mètres de leur cachette, et s?ils avancent encore, ils seront découverts.
Brusquement, les deux soldats rebroussent chemin sans cesser de parler et le bruit de leurs pas décline entre les arbres avant de disparaître? Les trois compagnons respirent. Ils l?ont échappé belle? Mais pour combien de temps ?
Ils restent à plat ventre un long moment sans bouger, oubliant le froid et la faim, les yeux rivés sur les arbres alentour, scrutant chaque fourré. Vers la tombée du jour, ils entendent ronfler un moteur, puis le bruit s?éloigne peu à peu. Ils attendent dans leur cachette, bougeant à peine, craignant la présence d?autres soldats dans la forêt. Ils attendent jusqu?à la nuit complète. Rien, alors ils sortent des futaies et reprennent leur marche, s?arrêtant de temps à autre pour écouter encore, et ne se décident à presser le pas qu?une fois sortis du bois. Ils continuent leur marche forcée à pas rapides, décidés, conscients d?avoir échappé à la mort de peu, suivant toujours la route qui semble les mener vers l?ouest. Omar et Sadek s?en remettent entièrement à leur ami, mais malgré tout leur courage, le manque de nourriture a eu raison de leurs forces et ils s?affaiblissent de jour en jour.
Une nuit, alors qu?ils longent un fossé, en file indienne, courbés sous un vent terrible, les yeux fixés sur la route, se retournant constamment pour surveiller leurs arrières, ils tombent sur un lièvre qui semble les attendre près d?un buisson. Omar le recouvre de son manteau et l?attrape. Quelle aubaine ! Au lever du jour, ils le dévorent après l?avoir fait rôtir sur un feu de bois.
Si seulement on avait un peu de sel ! soupire Omar, après la première bouchée. Mais quel festin, les gars ! Les autres ne répondent pas, trop occupés à savourer ce repas inattendu qui leur est tombé du ciel? Revigorés pour un temps, ils devisent gaiement avant de se coucher, avec de longs silences pour écouter les alentours. (à suivre...)


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