Deux femmes ont été arrêtées sur l'axe autoroutier en provenance de la frontière Ouest, d'où elles convoyaient 20 kilos de résine de cannabis. C'est un fait divers anodin, compte tenu de l'immensité du trafic de ce produit qui empoisonne notre jeunesse. Chaque jour, la presse nationale annonce de très grosses prises et on imagine qu'il y a des quantités importantes qui échappent donc, à la vigilance des services de sécurité en charge de réprimer ce fléau national. Pour dire, que l'appareil répressif, quoique indispensable, se révèle insuffisant pour éradiquer ce phénomène qui a pris des proportions inquiétantes dans notre tissu social. Autrement dit, sans une communication adéquate, basée sur des campagnes de sensibilisation régulières, nous en serons toujours à énumérer le nombre de quintaux, de tonnes saisis, ainsi que les psychotropes et autres barbituriques, dont le trafic prend une ampleur inquiétante. L'école devrait être la première institution à s'attaquer frontalement à la consommation de drogue, en en dénonçant les ravages physiologiques et moraux qu'elle provoque chez les usagers qui en deviennent vite accros. Le mouvement associatif encore embryonnaire concernant ce fléau, n'arrive pas à sensibiliser les jeunes, tout comme les médias lourds dont la télévision plus prompte à programmer des débats sans intérêt que ces sujets en premier lieu les citoyens. Enfin, la mosquée qui tente, en de rares prêches, de dénoncer ce fléau, vu sous l'angle de l'interdiction religieuse. Même sur ce plan, il y a des interprétations fantaisistes où les lecteurs du Livre vous jurent que le kif n'y est pas évoqué donc, presque licite ! D'ailleurs, il faudra que les psychosociologues s'intéressent de près à ce phénomène de société qui consiste à s'inscrire dans la pratique de la religion, tout en émargeant aux paradis artificiels en arguant que seul l'alcool est proscrit. Faux ! Sauf qu'il faut des exégèses pour expliquer clairement que toute ivresse, c'est-à-dire perte des facultés mentales est illicite. Notre pays qui était il y a deux décennies un lieu de transit de la drogue, est devenu un carrefour commercial où pullulent les dealers et les barons. Jusqu'à quand ? Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.